Un vaste projet sur 4 000 m2 en centre-ville de Rodez

Cet espace d’une superficie d’environ 4 000 m2 est vacant depuis près d’une décennie. En plein cœur du centre historique de la ville, il se compose de plusieurs bâtiments, d’une vaste cour et d’un jardin aujourd'hui en jachère. On y accède également par trois entrées actuellement fermées : deux donnent rue Séguy et rue Saint-Vincent, la troisième sur l’impasse Cambon. Jadis occupé par les religieuses de l’association La Sainte Famille, le site a vibré pour la dernière fois au rythme des activités du foyer Émilie-de-Rodat. Depuis, plus rien... 
Mais la situation pourrait rapidement changer. En effet, selon une source proche du dossier, "un marchand de biens a acheté" l’ensemble ; le compromis de vente a même été signé il y a "quinze jours ou trois semaines".

Un bien qui pourrait être cédé en sept lots

Il reste désormais à connaître la future vocation des lieux. Ceux-ci pourraient être transformés en logements. Toujours selon nos informations, cet acquéreur pourrait céder son nouveau bien après l’avoir scindé en sept lots. Et la personne contactée de poursuivre : "En gardant les murs existant, il y a la possibilité d’aménager des logements où les gens seront bien : en plein cœur de Rodez, avec un jardin et de la place où garer des voitures". Bien entendu, il est également envisageable de tout démolir pour ensuite reconstruire. Là, le dossier se compliquerait. Pour cause, la proximité de la cathédrale soumettrait notamment le projet à l’aval des Bâtiments de France, et le risque de découvrir des vestiges au cours d’un chantier mené dans le centre ancien de la ville (une découverte qui déclencherait une opération de fouilles archéologiques et, de fait, un retard des travaux) serait important...

Deux projets abandonnés

Depuis que le site s’est endormi, deux projets ont déjà été avancés. Un temps, il a été question d’y aménager un Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) ; un objectif tombé à l’eau en raison de difficultés d’accès pour les pompiers. Plus tard, la société Polygone avait émis l’idée de créer une senioriale (une résidence destinée aux retraités) ; là aussi, les problèmes d’accès auraient fait capoter le projet.
Pour autant, voir un projet immobilier prendre corps ici n’est pas une surprise, puisque les emplacements où en mener dans le cœur historique (tour de ville compris) sont rares. Et il y en a un que le conseil général a d’ailleurs mis en vente : l’ancienne école François-Fabié et le bâtiment voisin de la SEM, sur le boulevard François-Fabié. Quelques promoteurs se sont manifestés, lesquels devaient remettre leur offre au Département avant le 25 mars. "Aujourd'hui, nous les analysons", déclare le président Jean-Claude Luche. "Dans les jours qui viennent, nous déciderons qui sera l’acquéreur".