Rodez : le maire défend son bilan devant les commerçants

  • Le maire, Christian Teyssèdre, et les commerçants ruthénois ont pu échanger au cours de ce petit-déjeuner annuel.
    Le maire, Christian Teyssèdre, et les commerçants ruthénois ont pu échanger au cours de ce petit-déjeuner annuel. Myriam Laffont/Centre Presse
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Myriam Laffont

Une bonne centaine de commerçants a assisté hier matin au petit-déjeuner débat proposé par la municipalité. État des lieux, travaux, stationnement et… bilan de mandat.

Même après les petits noirs et les viennoiseries servies vendredi 26 avril aux commerçants ruthénois par la Ville, la gélule reste toujours difficile à avaler: "En 30 ans, les commerces du centre-ville sont passés de 75 % du chiffre d’affaires de l’agglomération à moins de 25 %." Ce constat posé, Christian Teyssèdre, actuel maire de Rodez, candidat à sa succession en 2014, a planté le décor et les banderilles : si les commerçants du centre-ville boivent aujourd'hui le bouillon, c’est structurellement, et en partie, la faute à "l’erreur fondamentale" qu’a été le déplacement de l’hôpital à Bourran, et à l’inflation autorisée des grandes surfaces, "dont le nombre de m2 est le double de la moyenne nationale".

Plan de campagne

Cette genèse faite, place aux banderilles offensives et au plan de campagne suivi depuis cinq ans : ticket de bus cinq fois moins cher, régie du stationnement municipalisée au 1er novembre assortie d’une baisse minimale de 20 % des tarifs, réfection du centre-ville et de l’avenue Victor-Hugo, aménagement des abords de la salle des fêtes, imminente ouverture de l’office de tourisme place de la Cité, réservoir à touristes en cœur de ville, éligibilité de Rodez aux fonds de la politique de ville, etc. "Je crois que nous allons dans la bonne direction. Nous allons avoir une belle ville et faire entrer Rodez dans le XXIe siècle", a conclu Christian Teyssèdre.

"Trésorerie exsangue", "Paupérisation commerciale"

Certes, mais quid des travaux et de l’accélération de la baisse sensible de fréquentation dans les commerces induite par ces aménagements depuis deux mois et à laquelle sont confrontés les commerçants ? "Comment allons-nous tenir jusqu'à ces belles choses qui vont nous arriver ?", s’est enquise, sceptique autant qu’ironique, Sylvie Dardenne. Dans l’assemblée attentive, certains opinent à l’intervention de la coprésidente de l’association des commerçants Corum et ajoutent que "la trésorerie des petits commerçants est exsangue", voire que "la paupérisation commerciale" est en marche.
S’appuyant sur les premières analyses d’une enquête conduite dans les commerces du Piton, Sylvie Dardenne sonne la charge de l’inaccessibilité et de la difficulté de stationner à Rodez. "Nécessaires, ces travaux seront finis fin juin", martèle Christian Teyssèdre, las des "discours catastrophiques" entretenus.

Parking à l'évêché?

S’agissant de la pénurie de places de stationnement, l’élu invite les sceptiques à faire un tour dans les parkings, vacants. Mais "dès que le besoin se fera sentir d’un parking sous-terrain à Rodez, je le ferai", avance-t-il. Dans l’emphase, un emplacement est même trouvé : "Je vois bien un parking au jardin de l’évêché. Le meilleur des emplacements !"
Rappelons que l’évêché devrait s’installer d’ici trois ans rue Combarel et libérera l’espace, propriété du Département. Dans l’immédiat, les commerçants sont invités à prendre leur mal en patience.

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