Turquie: le gouvernement appelle au calme et pésente ses excuses

  • Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan (G) parle au vice-Premier ministre Bülent Arinç, le 25 février 2012 à Ankara
    Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan (G) parle au vice-Premier ministre Bülent Arinç, le 25 février 2012 à Ankara AFP/Archives - Adem Altan
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AFP

Le vice-Premier ministre turc Bülent Arinç a invité mardi les Turcs à mettre immédiatement fin aux manifestations, au cinquième jour du mouvement de protestation dirigé contre son gouvernement dans l'ensemble de la Turquie, et a présenté ses excuses aux manifestants blessés.

M. Arinç s'est dit persuadé que "les citoyens responsables vont cesser aujourd'hui" leurs protestations. "C'est ce que nous attendons d'eux", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse à Ankara avoir été reçu par le chef de l'Etat Abdullah Gül.

"J'en appelle à tous les syndicats, tous les partis politiques et à tous ceux qui aiment et pensent à la Turquie de le faire aujourd'hui", a continué M. Arinç, qui est le porte-parole du gouvernement islamo-conservateur, au pouvoir depuis 2002.

M. Arinç a aussi affirmé que le gouvernement turc avait "tiré la leçon" des événements des derniers jours.

Le vice-Premier ministre a aussi présenté ses "excuses à tous ceux qui ont été victimes de violences parce qu'ils sont sensibles à la défense de l'environnement". "Je ne pense pas que nous devons des excuses à ceux qui ont causé des dégâts dans les rues et tenté d'entraver les libertés des gens", a-t-il toutefois souligné.

"Ce qui a fait déraper les choses, c'est l'utilisation des gaz lacrymogènes par les forces de sécurité, pour une raison ou une autre, contre des gens qui avaient initialement des exigences légitimes" pour dénoncer un projet d'urbanisation, a également estimé M. Arinç, qui avait déjà regretté samedi que l'usage des gaz lacrymogènes ait pris le pas sur le dialogue.

Plus de 2.000 personnes ont été blessées lors des affrontements violents entre la police et les manifestants depuis cinq jours rien qu'à Istanbul et Ankara, selon les ONG de défense des droits de l'Homme et les associations de médecins.

Source : AFP

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