Dominique Strauss-Kahn, au Sénat, pour une audition

  • Dominique Strauss-Kahn, ancien directeur général du FMI, le 26 juin 2013 à Paris
    Dominique Strauss-Kahn, ancien directeur général du FMI, le 26 juin 2013 à Paris AFP - Martin Bureau
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Dominique Strauss-Kahn est arrivé mercredi peu avant 15H00 au Sénat pour être auditionné en tant qu'ex-ministre de l'Economie et ancien directeur général du FMI par la commission d'enquête sur le rôle des banques dans l'évasion fiscale.

La voiture de M. Strauss-Kahn, une Audi A7 aux vitres teintées, s'est engouffrée immédiatement dans les parkings en sous-sol du Sénat, permettant à l'ancien responsable politique d'échapper aux caméras et aux micros qui l'attendaient sur le perron d'honneur.

Il a ensuite emprunté un couloir pour se rendre salle Médicis, où se réunit la commission, et où il s'est prêté de bonne grâce aux sollicitations des photographes.

"Je ne veux pas repartir comme un voleur", a-t-il toutefois confié avant d'entrer salle Médicis, laissant entendre que sa sortie aurait lieu par le perron d'honneur.

A la question de savoir si cette audition pouvait constituer un premier pas vers la réhabilitation de l'ancien patron du FMI après l'affaire du Sofitel de New York, le rapporteur de la commission, Eric Bocquet (CRC), a répondu peu avant le début de la réunion: "C'est une audition parmi d'entre autres." "C'est la 150e personne que l'on auditionne, ce qui nous intéresse, c'est le fond, comment fonctionne" le système d'évasion fiscale, a-t-il ajouté.

De son côté, Nathalie Goulet (UDI-UC), vice-présidente de la commission, a jugé que ce n'était "pas à nous de décerner des certificats de moralité". "Ce n'est pas ses qualités intellectuelles qui sont en jeu", a-t-elle dit. "On manque de très bons spécialistes en matière bancaire et d'évasion fiscale au niveau international" et "les membres du bureau n'ont eu aucune hésitation à l'inviter", a ajouté la sénatrice de l'Orne.

L'audition de M. Strauss-Kahn, ouverte à la presse et retransmise en direct sur le site du Sénat, devait durer environ une heure.

Créée à l'initiative du groupe Communiste, républicain et citoyen du Sénat, la commission d'enquête étudie le rôle des banques et des acteurs financiers dans l'évasion des capitaux, sur ses effets fiscaux et sur les équilibres économiques, ainsi que sur les contrôles s’exerçant sur ces processus. Composée de 21 membres, elle est présidée par François Pillet (UMP, Cher).

Elle a notamment auditionné le 19 juin Bernard Cazeneuve, le ministre délégué au Budget.

Source : AFP

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