LGV Bordeaux-Toulouse: Martin Malvy plutôt "confiant"

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    LGV Bordeaux-Toulouse: Martin Malvy plutôt "confiant"
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Pascal Laversenne

Alors que sera connu jeudi, le contenu précis du rapport Duron, le président de la Région Midi-Pyrénées Martin Malvy, s'est dit confiant de l'avenir du futur chantier de la LGV Bordeaux-Toulouse. 

Remettre à plat le Schéma national des infrastructures de transports (Snit) établi sous le gouvernement Fillon: voilà à quoi s’est attelé le député PS du Calvados Philippe Duron, mandaté par l’actuel gouvernement. La mission de la commission Mobilité 21 qu’il préside est de redéfinir les priorités des 70 projets évoqués dans le Snit pour les prochaines décennies, en allégeant autant que possible l’enveloppe globale, estimée à 245 milliards d’euros sur 25 ans.

Après huit mois de travail, le fameux rapport Duron va être rendu public, mais il est déjà à l’origine de nombreuses tensions. Il faut dire que les fuites laissent à penser que de nombreux projets vont être remis en cause, notamment sur le rail et le réseau de lignes à grandes vitesses (LGV), le fil conducteur des préconisations étant plus axé sur la desserte de proximité que sur la grande vitesse. Dans les régions, nombre d’élus, quel que soit leur bord politique, ont d’ores et déjà fait part de leur courroux. Dans l’Aude notamment, les élus locaux ont boycotté la venue de ministres pour défendre la LGV Montpellier-Perpignan.

Bordeaux - Toulouse sauvé ?

En fait, le meilleur des scénarios laisse toutefois entrevoir la réalisation de la seule LGV entre Bordeaux et Toulouse avant 2030, comme prévu. Une information essentielle pour la Région, qu’il reste évidemment à confirmer aujourd’hui. D’aucuns y verront la patte du président Martin Malvy, dont on sait l’écoute qu’il a encore à Paris, et qui a très tôt fait de la défense de cet axe un enjeu majeur pour la Région. L’ancien ministre a d’ailleurs dit avec force, au début du mois de juin, combien il comptait sur la réalisation de cet axe, rappelant utilement que si Midi-Pyrénées avait participé financièrement à la LGV Tours-Bordeaux (qui prolonge Paris-Tours et dont les travaux ont commencé), c’était évidemment pour que la ligne soit ensuite prolongée vers Toulouse.

Dans ce contexte bouillant tant les LGV sont perçues localement comme des outils de développement économique, Matignon tente d’éteindre l’incendie naissant dans une tribune signé Jean-Marc Ayrault. Le premier ministre y souligne "les vrais enjeux de transport" pour les territoires, mettant l’efficacité devant le symbole, la réalité devant l’affichage. "Le sérieux budgétaire n’est pas la fin de l’investissement", assure Jean-Marc Ayrault. Pas sûr pour autant que tous les élus locaux fassent une croix sur le TGV pour une "vision fine et concrète".

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