Vallée du Tarn : la récolte 2013 de cerises voit rouge

  • En quelques jours, la mouche asiatique provoque la perte de près de 70 tonnes
de cerise pour la Sica Valfruits.
    En quelques jours, la mouche asiatique provoque la perte de près de 70 tonnes de cerise pour la Sica Valfruits. AC/CP
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Anthony Causse

Malgré un printemps et un début d’été ensoleillé. Les nuages ont assombri la saison de production avec l’arrivée d’un nouvel ennemi, la mouche asiatique.

"Après avoir vécu une année noire, l’an dernier, la saison s’annonçait prometteuse mais finalement on finit avec une saison moyenne", souligne Frédéric Julien, arboriculteur et président de la Sica Gorges du Tarn Valfruits à Aguessac. Alors que le début de saison connaissait une période de saturation "nécessitant l’arrêt de la récolte quelques jours le temps d’écouler les stocks", les producteurs affrontent ces jours-ci un nouveau problème en vallée du Tarn.

La drosophila suzuki, mouche du bout du monde

Depuis quelques jours, ils sont en effet touchés par un la présence indésirable de la drosophila suzuki, venue du bout du monde. Apparue en 2008 en Espagne puis un an plus tard en France notamment dans le sud du Languedoc-Roussillon, cette mouche asiatique a décidé cette année de s’installer dans les vergers de la région millavoise. "On savait que les producteurs de Perpignan et, depuis l’année dernière, les producteurs de Montauban étaient touchés par ce fléau qui rend la production invendable mais elle n’était jamais venue jusqu’ici" indique Frédéric Julien. L’insecte venu d’Asie a pris pour habitude de placer ses œufs dans les fruits. "Les mouches font trois ou quatre piqûres et, ensuite, on retrouve autant de vers dans la cerise", précise-t-il. 

Traitements inefficaces 

Après la perte de cette dernière récolte qui équivaut selon l’arboriculteur à "six ou sept tonnes uniquement pour moi, et pour certains c’est encore pire. Heureusement, on est à la fin de la saison, elle aurait pu arriver beaucoup plus tôt et mettre fin à la récolte avant même d’avoir commencé". Il souligne, toutefois, que "le plus grand souci aujourd’hui, c’est de voir ce fléau se répéter chaque année; il faudra un traitement supplémentaire, donc un coût plus élevé sans avoir la certitude que cela résoudra le problème". En effet, les premiers traitements n’ont pas encore montré toute leur efficacité. La saison a donc pris fin voilà dix jours, avec une semaine d’avance sur le programme initial. Les producteurs connaissant les aléas du métier, voient déjà plus loin. Fin août, la récolte de la mirabelle débutera...
 

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