L'Aveyron en pointe sur les contrats d'avenir

  • Ce sont 237 emplois d’avenir qui ont été signés en Aveyron, alors qu’une centaine est en cours de finalisation.
    Ce sont 237 emplois d’avenir qui ont été signés en Aveyron, alors qu’une centaine est en cours de finalisation. Archives CP
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Pascal Laversenne

Ce sont 237 emplois d’avenir qui ont été signés en Aveyron, alors qu’une centaine est en cours de finalisation. Les acteurs du monde associatif, notamment, ont sauté sur l’occasion.

Le meilleur élève de la région Midi-Pyrénées, laquelle se distingue déjà au niveau national: difficile de dire si l’Aveyron est le département le plus actif du territoire sur le dispositif des emplois d’avenir, mais il fait assurément partie du peloton de tête. Car pour laborieuse qu’elle fut lors du lancement fin 2012, la mesure a très vite trouvé sa vitesse de croisière, et le succès qu’elle rencontre n’est certainement pas étranger au léger mieux observé ces derniers temps sur le front du chômage en Aveyron, en particulier pour ce qui concerne les moins de 25 ans.

Il faut dire que la communication a été, en Aveyron comme ailleurs, à la hauteur des enjeux -politiques notamment- autour d’un dispositif que François Hollande avait placé au cœur de sa campagne présidentielle. Il revient à la Mission locale, à Pôle Emploi et Cap Emploi (handicapés) et à l’unité territoriale de la Direccte (qui englobe l’ex direction du travail) de prêcher la bonne parole: force est de constater que l’objectif est atteint au-delà des espérances. Début août en effet, le département avait déjà consommé la quasi-totalité de l’enveloppe qui lui était allouée puisque 237 contrats d’avenir ont d’ores et déjà été signés, sur l’objectif de 256 assignés à l’Aveyron. Mieux, une centaine de contrats sont en cours de finalisation.

Une aubaine pour les associations 

Les crédits accordés seront donc allègrement dépassés d’autant que les acteurs de l’emploi en Aveyron n’ont pas freiné leurs prospectives. Dans le contexte actuel, Paris aurait en effet donné carte blanche, pour "ne pas freiner une dynamique sur l’emploi, glisse un proche du dossier. Les vannes sont ouvertes !". Rappelons que le président de la République a fait de l’inversion de la courbe du chômage avant la fin de l’année son objectif majeur, sur lequel il se sait très attendu. Si le débat reste entier au niveau national sur l’intérêt, au-delà la pérennité de ces emplois aidés, les bénéficiaires en Aveyron ont toutefois sauté sur l’occasion. Les jeunes en panne de solutions évidemment, mais aussi nombre de collectivités, ainsi que l’ensemble du monde associatif, orphelin depuis plusieurs années de main-d’œuvre "accessible" qu’autorisait, par exemple, le dispositif des emplois jeunes.

L’intérêt est évident puisque le dispositif des contrats d’avenir laisse 500 euros mensuels à la charge de l’employeur dans le secteur non marchand. C’est d’ailleurs celui-ci qui se taille la part du lion puisque 204 des 237 contrats signés le concernent, à savoir 40% pour les collectivités et hôpitaux et 60% pour les associations, qu’elles soient liées aux services à la personne (Ehpad notamment), d’animation ou sportive. Dans le secteur marchand -les PME-, 33 contrats ont été signés principalement dans l’hôtellerie-restauration, le commerce, l’agriculture et l’artisanat. Là, il reste 1100 mensuels à la charge de l’employeur. Les emplois d’avenir visent les jeunes de 16 à 25 ans (30 ans pour les personnes handicapées) peu ou pas qualifiés. Ils sont signés sous la forme de CDD de un à trois ans à temps plein, et permettent parallèlement d’acquérir une formation. 

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