Affaire Kendji Girac : le chanteur s’est tiré dessus volontairement, dans quels cas le chantage au suicide est puni par la loi ?

Publié le , mis à jour

Kendji Girac a déclaré s’être tiré dessus pour faire peur à sa femme qui menaçait de le quitter, un acte qui peut être lourdement puni avec de la prison ferme.

Lors d’une conférence de presse, jeudi 25 avril 2024, le procureur de la République de Mont-de-Marsan a confirmé que le chanteur Kendji Girac s’était lui-même infligé une blessure par balle. Le vainqueur de l’émission The Voice avait été pris en charge sur une aire d’accueil des gens du voyage à Biscarosse trois jours plus tôt dans un état grave.

La balle a été tirée au niveau du mamelon gauche, à bout portant, sans que cela ne lui soit fatal. Un "trajet miraculeux", a décrit le procureur, sachant que la balle a touché un poumon, la rate et le diaphragme. Les jours du chanteur ne sont plus en danger. Les raisons de cet accident risquent en revanche de lui valoir des explications devant la justice.

Ce fameux soir, Kendji Girac et sa compagne auraient eu une dispute. Le chanteur venait d’entendre que sa compagne voulait le quitter, et, seul dans sa caravane au moment des faits, il se serait tiré dessus. Kendji Girac a alors déclaré aux gendarmes avoir voulu "simuler un suicide" pour faire peur à sa femme.

Chantage au suicide : ce que dit la loi

Si la compagne de Kendji Girac porte plainte, simuler un suicide peut être considéré aux yeux de la loi comme une forme de violences conjugales. Non pas physique, mais psychologique, comme le décrivent les articles 222-1 et 222-67 du Code pénal.

Ainsi rappelé par Actu.fr, simuler un suicide est pénalement répréhensible si la victime porte plainte et fait valoir une incapacité totale de travail (ITT). Jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende sont encourus en cas d’ITT estimée à moins de huit jours, quand la peine peut monter jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende en cas d’ITT supérieure à huit jours.

Olivier Janson, le procureur de Mont-de-Marsan, signalait lors de la conférence de presse que la compagne de Kendji Girac avait déjà signalé des faits de violences psychologiques, principalement du chantage au suicide en menaçant de "se mettre une balle ou s’ouvrir la gorge".

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Les commentaires (3)
Jema Il y a 13 jours Le 05/05/2024 à 07:48

Quelqu'un se menacé de passer à l'acte,et il l'a fait il est décédé.

Palourde Il y a 13 jours Le 05/05/2024 à 07:38

On se tracasse de sa santé , mais il ne sera pas poursuivi pour détention d'armes ,et encore moins on cherchera pas vraiment qui lui la fourni ! 9à le proc n'a pas touché mot de peur sans doute de froisser ...

Bartas Il y a 13 jours Le 05/05/2024 à 07:20

Pas d'inquiétude, c'est gens la ne risque rien, il n'ira pas en prison... Ils sont protégés