Cyclisme: Alexandre Geniez grand d'Espagne

Quel scénario ! Toute la panoplie y est passée. Hier pour s’imposer en haut de Peyragudes, enlever le prix du plus combatif et, surtout, signer le plus beau résultat de sa jeune carrière, Alexandre Geniez a éclaboussé le monde du vélo de son talent dans ce qui était, qui plus est, l’étape-reine de cette 68e Vuelta.

Tout y est passé. Ses qualités de rouleur alors qu’il est parti avec un groupe d’une grosse vingtaine de coureurs quasiment dès le départ de l’étape en Andorre. Et a donc passé près de 200 bornes à l’avant ! Ses qualités de grimpeur, évidemment, quand il s’est échappé avec le Portugais André Cardoso sur les rampes du port de Balès. Mais aussi, voire surtout, sa splendide faculté à dévaler les descentes aussi sinueuses soient-elles. Il a ainsi lâché son dernier compagnon d’échappée, le Portugais André Cardoso dans la descente du col de Balès. C’est d’ailleurs très probablement là qu’il a fini de bâtir son succès.

Trois minutes d'avance à l'arrivée

"Oui, effectivement, c’est sûrement à ce moment que je fais la différence", dira d’ailleurs l’ancien vététiste. Au pied du col de Peyresourde, un endroit qu’il affectionne depuis toujours et surtout depuis 2010 et sa 2e place au général de la Route du Sud, il compte ainsi 5 minutes d’avance. Et s’offre le privilège de poursuivre sa folle aventure sur les pentes d’un col mythique pour une arrivée en solo non moins mémorable. Et confortable puisque celui qui a débuté au Vélo 2000 Onet compte au final plus de 3 minutes d’avance sur l’Italien Scarponi (2e) et l’Irlandais Roche (3e).

Quant au général, Nibali (Astana), 4e à 3’20, a prouvé qu’il était bel et bien le patron. Lundi, la 16e étape mènera les coureurs de Graus à Sallent de Gallego (147,7 km) avec une arrivée au sommet. Si le profil est moins dur que dimanche, il reste propice aux attaques. 

L'interview d'Alexandre Geniez à retrouver dans les colonnes de Centre Presse, lundi 9 septembre.