Rythmes scolaires : le bel exemple de Souyri

La petite école publique de la commune de Salles-la-Source a, dès cette année, adopté a semaine de quatre jours et demi. L’aboutissement d’une réflexion commune entre toutes les parties prenantes entamée dès le printemps. Une initiative scrutée attentivement par tous ses voisins et qui est honoré, ce matin, de la visite la nouvelle rectrice de l’académie de Toulouse, Hélène Bernard.

"Il a fallu passer de la théorie à la pratique. Et si cela se passe bien, c’est que nous avons dû faire quelques réajustements dès les premiers jours", se rappelle Marie-Hélène Cavailles, la directrice de l’association le Créneau en charge des Temps d’activités périscolaires (TAP) à l’école publique de Souyri, sur la commune de Salles-la-Source, dans le cadre du Projet éducatif de territoire (PEDT). Des ajustements qui ont été facilités "grâce à des animateurs formés qui ont plusieurs cordes à leur arc et à la participation de tous", s’empresse d’ajouter Sophie Fraissine, adjointe à l’éducation à la mairie de Salles-la-Source.
Et à voir la mine réjouie des enfants ou l’entrain qu’ils mettent à participer aux différentes activités quel que soit leur âge après une journée d’école, montrent que la mayonnaise prend peu à peu. "La commune est attentive à la vie éducative depuis quelques années déjà, souligne Sophie Fraissine. Le choix pour nous de passer à la semaine de quatre jours et demi dès cette rentrée scolaire est donc apparu comme une évidence".
Les temps d’activités périscolaires - les lundi, mardi, jeudi et vendredi, de 16h15 à 17heures-, ont été organisés selon les classes. Deux ateliers par jour pour les enfants du CE1 au CM2 sont proposés pour trois semaines (actuellement, initiation au hockey sur gazon et arts plastiques), un atelier par jour pour les enfants de la grande section maternelle et de CP pour une semaine et demie, les plus petits de la maternelle restant en classe pour un goûter collectif.

Une expérience éducative suivie à la loupe

"C’était la volonté des parents que ces trois-quarts d’heure soient des vrais temps d’activités pour les enfants et qu’ils permettent de développer, entre autres, leur citoyenneté, leur créativité, leur imagination et les liens intergénérationnels", explique Marie-Hélène Cavailles.
Autant d’objectifs qui ont fait l’unanimité auprès du corps enseignant, alors que les parents étaient plutôt partagés. "Sans doute une résistance au changement et la difficulté de se pencher sur une nouvelle organisation familiale, en raison de l’école le mercredi matin", constate Sophie Fraissine. "Cela nous oblige à nous organiser différemment le mercredi matin, témoigne un papa à la sortie de l’école. Et je trouve les enfants plus fatigués, mais peut-être leur faut-il un temps d’adaptation".
Quoi qu’il en soit, le passage de l’école de Souyri à la semaine des quatre jours et demi, la seule de la communauté de communes, sera scruté avec attention - "Il y a déjà des maires qui nous ont contactés pour savoir comment cela se passe", dévoile Sophie Fraissine-, car l’an prochain tout le monde sera au même régime. Du côté de l’association du Créneau, on envisage de passer les TAP de trois-quarts d’heure à une heure, car "avec les questions d’habillage et de déshabillage et de mise en place des activités, les ateliers ne durent aujourd’hui véritablement que trente minutes", conclut Marie-Hélène Cavailles.