Dette et budget: Obama va recevoir les élus, nommer Yellen à la Fed

  • Le Président Barack Obama lors d'une déclaration dans la salle de presse de la Maison Blanche, le 7 octobre 2013 à Washington
    Le Président Barack Obama lors d'une déclaration dans la salle de presse de la Maison Blanche, le 7 octobre 2013 à Washington AFP - Saul Loeb
  • La nouvelle présidente de la Banque fédérale américaine (Fed) Janet Yellen lors d'une conférence à Shanghai le 3 juin 2013
    La nouvelle présidente de la Banque fédérale américaine (Fed) Janet Yellen lors d'une conférence à Shanghai le 3 juin 2013 AFP/Archives - Peter Parks
  • Le président républicain du Sénat, John Boehner, après une conférence de presse au Capitole, à Washington, le 8 octobre 2013
    Le président républicain du Sénat, John Boehner, après une conférence de presse au Capitole, à Washington, le 8 octobre 2013 AFP - Saul Loeb
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AFP

Barack Obama va recevoir dans les prochains jours tous les parlementaires américains pour tenter de sortir enfin de l'impasse sur le budget et la dette, a annoncé mercredi la Maison Blanche au neuvième jour d'une paralysie de l'Etat fédéral.

Alors que l'absence de toute négociation entre démocrates et républicains a jusqu'ici laissé planer la menace d'un défaut de paiement de la première économie mondiale, le président des Etats-Unis va aussi officialiser mercredi son choix pour diriger la puissante Banque centrale américaine: Janet Yellen, actuelle numéro deux de la Fed.

Une annonce formelle est prévue à 15H10 (19H10 GMT) à la Maison Blanche, l'occasion pour M. Obama de s'exprimer une nouvelle fois sur la crise budgétaire actuelle.

Faute d'accord au Congrès, divisé entre une Chambre des représentants acquise aux adversaires républicains du président et un Sénat dominé par ses alliés démocrates, les administrations centrales américaines tournent au ralenti depuis le 1er octobre, après la mise en congés sans solde d'office de centaines de milliers de fonctionnaires.

Cette crise sans précédent depuis 1996 se double de la menace d'un défaut de paiement des Etats-Unis, qui serait du jamais vu et suscite une nervosité croissante des marchés et des gouvernements étrangers.

Passée l'échéance du 17 octobre, et faute d'un relèvement du plafond légal de la dette des Etats-Unis (actuellement à 16.700 milliards de dollars) par le Congrès, la première économie mondiale ne pourra plus emprunter sur les marchés obligataires ni rembourser certains créanciers.

Lors d'une longue conférence de presse mardi, M. Obama a maintenu ses exigences envers le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, maître de l'ordre du jour dans son assemblée: l'organisation de votes au plus vite sur un budget et un relèvement du plafond de la dette.

Boehner refuse de "capituler"

M. Obama assure que suffisamment de républicains modérés rejoindraient les démocrates dans cette assemblée de 435 membres pour adopter un budget. "Ecartons la menace qui pèse sur les Américains et nos entreprises, et au travail", a-t-il lancé mardi, en prévenant que "nous ne pouvons pas faire de l'extorsion une composante de notre démocratie".

Léger appel du pied à ses adversaires, il s'est dit disposé, une fois les votes sur le budget et la dette acquis, à négocier sur les dépenses de l'Etat, offrant même de coucher cette promesse sur le papier.

Mais M. Boehner, dont une partie des troupes sont issues du mouvement populiste d'ultra-droite tea party, hostile au compromis, exige d'abord des concessions de l'exécutif en matière de dépenses sociales, en particulier sur la réforme de l'assurance-maladie promulguée en 2010 par M. Obama.Il a poursuivi dans cette veine mardi.

"La position du président selon laquelle il refuse de parler sans capitulation préalable est intenable", a-t-il protesté, en faisant valoir que de nombreux présidents, et M. Obama lui-même, avaient négocié dans le passé à l'occasion d'un relèvement du plafond de la dette.Timide signe de mouvement, pour la première fois depuis le début de la crise actuelle, Barack Obama a prévu de s'entretenir cette semaine avec les groupes démocrates et républicains dans les deux assemblées.

Ces quatre groupes seront reçus séparément à la Maison Blanche, en commençant mercredi après-midi par les 200 démocrates de la Chambre des représentants, selon un responsable de l'exécutif s'exprimant sous couvert d'anonymat.

Effarouchés par le blocage à Washington ces derniers jours, certains marchés mondiaux ont retrouvé quelques couleurs mercredi en raison de la nomination attendue de Janet Yellen, réputée favorable à une politique monétaire accommodante.

Mme Yellen, qui succéderait à Ben Bernanke, devra être confirmée à ce poste par le Sénat où les républicains disposent d'une minorité de blocage. Elle est plutôt considérée comme une "colombe", davantage préoccupée par la question du chômage que par l'inflation.

Tokyo a ainsi terminé la séance en hausse de 1,03%, et Wall Street était orienté légèrement à la hausse après de fortes pertes la veille.

Source : AFP

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