Doit-on s'attendre à une pénurie de miel en Aveyron ?

  • On compte en Aveyron plus de 1000 apiculteurs professionnels et amateurs.
    On compte en Aveyron plus de 1000 apiculteurs professionnels et amateurs. Archives CP
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Centre Presse Aveyron

Samedi 19 octobre, aura lieu le très officiel concours officiel des miels de l’Aveyron, à l’occasion de la manifestation «Arbre expo» à Baraqueville. L'occasion pour le syndicat départemental d'apiculture de l'Aveyron de tirer la sonnette d'alarme. 

Samedi 19 octobre, aura lieu le très officiel concours officiel des miels de l’Aveyron, à l’occasion de la manifestation «Arbre expo» à Baraqueville. C’est une occasion pour les apiculteurs du département et plus particulièrement ceux du syndicat départemental d'apiculture de l’Aveyron «L’abeille de l’Aveyron» de faire un point sur la production du miel. Or cette année, l'opulence n'est pas de mise.

Cette année, pas de miel

"Cette année, il n’y a pas de miel, à cause du mois de mai pourri, de bout en bout", explique Jérôme Delescure, président du syndicat départemental d’apiculture. Avec la pluie et le froid, le temps de miellée a était particulièrement court cette année. Et le miel produit a été mis à profit par les abeilles pour subsister. Résultat, pas de récolte supplémentaire pour les apiculteurs. 

Mécaniquement, cette production, chaque année en baisse, fait donc grimper les prix du miel. (+35% cette année). De quoi ravir les apiculteurs ? Au contraire, cet indicateur alarme les apiculteurs, tant professionnels qu’amateurs (la préfecture recense près de 1000 propriétaires de ruches) pour qui la hausse du prix peine à couvrir la baisse de la production.

Disparition des abeilles

Cette hausse du prix du miel reflète la disparition des abeilles, touchées de plein fouet par les pesticides, une agriculture peu diversifiée et une pollution grandissante. "On perd tous les ans 30% du cheptel au niveau national. C’est énorme. Je crois sincèrement qu’on ne réalise pas la situation. L’absence de l’abeille dans notre environnement aura des conséquences désastreuses. Je pense à la pollinisation, par exemple", conclut Jérôme Delescure.

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