Salon des antiquaires : les astuces pour chiner malin

Du 18 au 20 octobre, se déroule à salle des fêtes d'Onet-le-Château, le 34e Salon des Antiquaires. Un événement pour qui souhaite meubler son intérieur. Mais avant de succomber devant le guéridon que vous cherchiez tant, quelques conseils s'imposent pour chiner efficace. Les astuces de Bertrand, Aveyronnais et expert de la chine. 

Préparer son "expédition"

Acheter malin suppose un minimum d'organisation. Rien de tel que de partir "la fleur au fusil" pour faire de mauvaises affaires. Avant de se lancer, mieux vaut donc commencer par préparer une liste des objets que vous souhaitez acheter ou susceptibles de vous intéresser. N’hésitez pas à y inclure de façon des objets "subsidiaires" de façon à grouper vos achats et faire tomber les prix une fois sur place.

Partir de bonne heure 

Les brocantes commencent généralement assez tôt ; à 10 heures en ce qui concerne le Salon des antiquaires d'Onet. L’idéal est donc d’y être à l’ouverture. Premiers arrivés, premiers servis. 

Prendre son temps

Nul ne sert cependant de courir et de succomber à la première "trouvaille". Chiner efficace demande de prendre son temps, de visiter chaque stand méticuleusement. Si un objet vous intéresse, observez le de près, notez les défauts éventuels, les petits accrocs susceptibles de faire baisser les prix au moment de la vente.

Demander conseil à un expert

Fait rare, les organisateurs de la manifestation castonétoise mettent gratuitement à disposition un expert en mobilier et bibelots. "A tous moments, les visiteurs peuvent venir demander conseil à notre expert qui viendra confirmer l'authenticité d'un objet, évaluer son prix ou une fourchette", explique le président de l'association organisatrice, Fraterna IV. "Il ne faut surtout pas hésiter insiste Pierre Labit qui remarque que les visiteurs aveyronnais sont encore trop rares à en faire la demande "contrairement aux Anglo-saxons qui avant tout achat, sollicitent systématiquement l'expert".  

Jouer l'indifférence

Repérages faits, et avis pris, l'heure vient de la négociation. Et là encore, la patience reste le maître-mot d'une transaction réussie. Une moue dubitative vaut parfois mieux qu'un sourire enthousiaste. Mais là encore deux écoles s'opposent. Celle de "l'actor studio" et celle de l'honnêteté à laquelle souscrit Pierre Labit. "Nos antiquaires sont là depuis plusieurs années. J'ai confiance. A mon avis l'honnêteté vaut des deux côtés".

Rentrer en négociation

Pour ceux qui voudraient toutefois aiguiser leur fibre commerciale, les meilleurs d'entre eux -dont Bertrand, -notre Aveyronnais habitué de la chine-, ont mis au point quelques astuces susceptibles de faire baisser les prix. Une technique qui se décompose en plusieurs temps : 

"Proposer un prix inférieur mais raisonnable. Si le prix ne baisse pas suffisamment faite mine de partir. S'il ne baisse toujours pas tentez de gonfler votre panier avec des bibelots par exemple, qui pourront de faire baisser au final, le prix de l'objet qui vous intéresse. Tentez un dernier coup en proposant au vendeur de payer le bien en argent liquide. Ça marche assez souvent" reconnait Bertrand.   

Revenir en fin de journée

"Si vous n'avez pas réussi en journée, n'hésitez pas à repasser en fin journée ou à la fin du salon. Si l'objet est toujours là, vous avez encore des chances d'arriver à vos fins", conclu Bertrand qui reconnait pour sa part avoir dû abdiquer plus souvent que de raison. "Les antiquaires ne sont pas nés de la dernière pluie", et connaissent eux aussi l'art subtil de la négociation.