Decazeville : les jumeaux fêtent samedi leurs vingt ans dans la chanson

  • Les Jumeaux fêtent leur 20 balais...
    Les Jumeaux fêtent leur 20 balais... Philippe Boscus/Centre Presse
Publié le , mis à jour
Philippe Boscus

Être né quelque part. Malgré le stress, parfois les strass, les chanteurs aubinois n’ont pas oublié leurs racines. Ils le montreront samedi sur la scène du Laminoir. Rencontre.

Fringants quadras, Gilles et Jérôme, les deux frangins Noël, que l’on connaît mieux sous leur nom de scène des "Jumeaux", seront à l’invitation du Sporting sur la scène du Laminoir samedi pour un concert exceptionnel qui mettra en exergue leurs vingt ans de carrière. «C’est toujours une joie pour nous, confient-ils, de se produire dans le Bassin qui nous a vu naître. C’est une façon de rendre aussi hommage à nos proches, à nos parents notamment. C’est une façon de leur dire qu’ils ont eu raison de nous faire confiance, car on a la chance de vivre depuis vingt ans de notre passion et on mesure la chance qu’on a. Quand on bénéficie en outre du soutien du SCD, et que l’on rencontre des gens aussi sympathiques et enthousiastes que Jean-Luc Delaneau et Jean-Luc Boyer, c’est que du bonheur, de l’énergie que nous aurons plaisir à partager…»

Sacrée soirée

Même s’ils disent avoir toujours chanté, c’est en septembre 1993 que leur carrière professionnelle décolle véritablement après leur passage sur le plateau de Sacrée soirée de Jean-Pierre Foucault. "Cette émission nous a fait gagner beaucoup de temps, estiment-ils, quatre à cinq ans…"

En stage chez Francis Cabrel

Dans la foulée, en 1994, après l’envoi de leur CD à Francis Cabrel, ce dernier les recevait chez lui à Astaffort, dans le cadre des Voix du Sud. L’auteur de Sarbacane, déjà au faîte de sa gloire, endossait "avec beaucoup de gentillesse et simplicité" les habits de maître de stage puisque  l’enjeu du séjour était de composer une chanson. "Ce fut une belle rencontre, notamment au regard de notre jeunesse. Rétrospectivement, maintenant que l’on connaît bien ce milieu, on se rend compte à quel point certains, à l’image de Cabrel -ils ne sont pas nombreux - ont su rester simples et sains."

Rencontre avec Michèle Torr chez Pascal Sevran

C’est dans cette catégorie-là qu’ils rangent des gens comme Pascal Sevran qui les reçut par deux fois dans ses émissions "alors même que nous n’avions pas de maison de disques derrière nous". C’est d’ailleurs sur l’un des plateaux de Pascal Sevran, en 1997, qu’ils font la rencontre de Michèle Torr, qui leur propose de faire sa première partie de l’Olympia, soit six soirées. Lors de la première, où tout le gratin médiatico-artistique était convié,

Besnéard et Orlando, le frère de Dalida

Dominique Besnéard, rencontré quelque temps plus tôt à Cransac, en marge du tournage du film "Héroïnes", leur présentera même Orlando. Mais il n’y aura pas de suite. "C’était un truc de fou. Les parents avaient bien sûr fait le déplacement et, outre le fait que Michèle Torr est une fille formidable, c’est sur cette scène mythique que nous avons fait l’expérience du stress. Cela nous a bien servis ultérieurement, ça nous a aguerris". 

Trois passages sur le plateau de Delarue

Vint ensuite, en 1999, la rencontre avec Pierre Palmade, "qui nous a invités chez lui, et qui nous a proposé deux titres que nous avons enregistrés dans la foulée". En 2000, leur route croise celle de Jean-Luc Delarue. Entre cette date et 2005, c’est par trois fois que l’animateur les conviera sur ses plateaux. "C’était un type très humain, très pro et pourtant cela ne l’empêchait pas de s’intéresser à nous, de prendre des nouvelles de nos familles. Il a réellement suivi notre parcours…"

Le Bassin, les racines

Ramasser vingt ans de carrière, vingt ans d’anecdotes en quelques lignes, relève bien sûr de la gageure. Ce n’est d’ailleurs pas le propos. Car il aurait alors fallu parler de ces centaines de dates, tant en France qu’en Europe, de ces centaines d’autographes, centaines de chambres d’hôtels… Parler de la partie visible de l’iceberg, c’est évoquer en filigrane la partie immergée, beaucoup plus importante encore, qui fait que l’on n’oublie jamais d’où l’on vient. Et même si à présent l’un est Lotois et l’autre Cantalou, c’est dans la terre du Bassin que plongent leurs racines. D’où l’importance qu’ils attachent au spectacle de samedi qu’ils préparent amoureusement et pour lequel ils réservent de belles surprises. 

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