Rodez : Cap'Cinéma regarde l’Afghanistan autrement

  • Le film présenté hier à Cap’Cinéma à Rodez est sélectionné pour représenter l’Afghanistan aux Oscars 2014 dans la catégorie « meilleur film en langue étrangère ».
    Le film présenté hier à Cap’Cinéma à Rodez est sélectionné pour représenter l’Afghanistan aux Oscars 2014 dans la catégorie « meilleur film en langue étrangère ». Repro CP
Publié le , mis à jour
Rui Dos Santos

Rodez. Le multiplexe a organisé, hier soir, une projection quelque peu exceptionnelle. Au programme : projection du film Wajma, une fiancée afghane en présence de son réalisateur, Barmak Akram mais également un petit concert en guise d'introduction et un débat pour clôturer la soirée. Un film qui soulève des problématiques très actuelles, et "tord le coup aux clichés" et qui reste à l'affiche cette semaine.

Vie au quotidien en Afghanistan au XXIe siècle, condition des femmes, avortement..., Wajma, une fiancée afghane aborde tous ces thèmes. Des sujets on ne peut plus d’actualité... Pour ceux qui en doutent, un rendez-vous exceptionnel était programmé hier soir à Cap’Cinéma à Rodez.

Concert, film et débat pour une soirée "exceptionnelle"

Le multiplexe ruthénois livre ainsi un triptyque au tarif unique de 6,90 (sans réservation) : concert, film et débat. La projection a eu lieu en effet en présence de Barmak Akram, et le réalisateur animera l’avant et l’après. Comme il est l’auteur des musiques de ce long métrage, avec Louis Chédid, il a proposé un concert d’une trentaine de minutes pour planter le décor. Et dès le générique de fin éteint, il a orchestré un long échange avec les spectateurs. Passionnant, et passionné!

Né à Kaboul en 1966, Barmak Akram a quitté l’Afghanistan en 1981, au moment de l’invasion soviétique. Il est "en tournée" avec Wajma, une fiancée afghane, un drame sélectionné pour représenter son pays aux Oscars 2014 dans la catégorie « meilleur film en langue étrangère ». Après Carcassonne ou Montauban, il fait étape à Rodez pour une soirée annoncée comme exceptionnelle.

"J'ai voulu tordre le cou aux clichés"

"J’ai voulu faire un film international et non pas seulement destiné aux Afghans, insiste volontiers le réalisateur. Les Occidentaux sont mal informés et j’ai voulu tordre le cou aux clichés. Toutes les femmes ne sont pas voilées et tous les hommes barbus !". Il poursuit sur la question, visiblement touché dans sa chair par le sujet: "L’Afghanistan est présenté, à tort, comme la prison pour les femmes, comme un mur des lamentations, et tous les Afghans ne sont pas des salauds, des lâches, des brutes épaisses. On oublie la situation en France où une femme meurt en effet toutes les 52heures sous les coups de son mari ou de son compagnon. Il ne faut pas négliger la violence sourde, souterraine de la société française". À méditer...

 

Le film est à l'affiche au multiplexe de Rodez : les horaires de la semaine.

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