Rugby : Maïlis Traoré, de Millau aux Bleuettes

Le maillot bleu, frappé du coq. La Marseillaise. Demain, Maïlis Traoré va connaître sa première sélection en équipe de France féminine de rugby, chez les moins de 20ans. Elle affrontera l’Angleterre, à Beauvais.

"Un honneur de porter le maillot bleu"

"Je suis très heureuse" confie la jeune Millavoise de 18ans. "J’ai appris ma sélection le 23 décembre. Je ne pouvais rêver mieux comme cadeau de Noël ! J’appréhende un peu, mais en même temps il me tarde, je suis hyper excitée. C’est un honneur de porter le maillot bleu."

Jusqu’à la saison passée, c’est le paletot "sang et or" du SOMillau qu’elle revêtait. Après son bac obtenu au lycée Jean-Vigo-avec mention "très bien", s’il vous plaît - elle a pris la direction de Toulouse. Pour ses études, à la faculté de droit, mais aussi pour le rugby, en signant avec Fonsorbes, club d’Élite2 jumelé avec le Stade toulousain."Dans le staff de la sélection Midi-Pyrénées, j’avais rencontré l’entraîneur de ce club, explique Maïlis Traoré. C’était prévu depuis longtemps..."

Ce qui ne l’était pas forcément, c’est la progression fulgurante : pour sa quatrième saison de rugby, elle a ainsi pris la semaine dernière la direction de Marcoussis, centre national du rugby français, pour le stage de préparation du "crunch" face aux Anglaises. Un lieu qu’elle connaît pour y avoir pris part à quelques stages de détection. Mais cette fois, le coup n’est pas le même.

Titulaire face à l’Angleterre samedi?

"On a une semaine pour se préparer, soulignait il y a quelques jours cette joueuse polyvalente, retenue pour occuper un poste de pilier alors qu’elle joue plutôt troisième ligne centre en club. Je vais essayer de faire au mieux, de rester concentrée et d’intégrer au plus vite les consignes de jeu. Faire mon maximum pour être dans le groupe." Et pourquoi pas mieux ?

Née à Saint-Affrique, Maïlis Traoré a grandi à Millau, avec sa mère. Scolarisée à l’école du Larzac, elle s’est essayée au rugby à la fin de son année de troisième, au collège Marcel-Aymard. "Au début, c’était surtout pour être avec mes copines, raconte-t-elle. Moi, je faisais du volley. Et puis j’ai trouvé un sport qui me correspond, avec l’esprit d’équipe et la notion de combat. Johan Bernat (éducateur somiste, lire par ailleurs) m’a aussi poussé à me dépasser."

Si elle revient souvent à Millau, désormais, c’est pour encourager sa petite sœur Nayanka, capitaine de l’équipe des cadettes du SOM rugby. Elle a 16ans. Et attention... il paraît qu’elle aussi promet énormément.