Protection de l'enfance : un état des lieux "brutal" en Aveyron

  • Pour Marie-Claude Coussergue, "la cohésion sociale constitue une des chances dont peut se prévaloir l’Aveyron. Mais elle ne va pas de soi, car aucun territoire n’est à l’abri de ces problèmes."
    Pour Marie-Claude Coussergue, "la cohésion sociale constitue une des chances dont peut se prévaloir l’Aveyron. Mais elle ne va pas de soi, car aucun territoire n’est à l’abri de ces problèmes." CP
Publié le
PH.H.

Social. Un point d’étape a été fait par l’Observatoire départemental de protection de l’enfance. D’ici à 2015, l’organisme veut gagner en efficacité et apporter des réponses plus appropriées.

Depuis 2010, l’Observatoire départemental de protection de l’enfance est à l’écoute des «informations préoccupantes» qui émanent des centres médico-sociaux, des services hospitaliers, des enseignants, des personnels de police ou de gendarmerie, etc. La notion d’informations préoccupantes concernant la protection des mineurs est définie par la loi du 5 mars 2007.

1100 signalements en Aveyron

Cette loi doit permettre d’éclairer l’Observatoire sur les mesures à prendre "pour les plus vulnérables d’entre nous", a confié Renée-Claude Coussergues, vice-président du conseil général.

En Aveyron en 2013, les services du conseil général sont intervenus auprès de 1303 enfants dans le cadre des mesures éducatives à domicile et 787 enfants ont bénéficié d’une mesure de placement. 1100 informations préoccupantes ont été traitées. 193 signalements concernant 266 enfants ont été adressés à l’autorité judiciaire. Et ce, plus particulièrement sur les secteurs Villefranche-Decazeville et Millau- Saint-Affrique.

Ces chiffres qui illustrent "brutalement l’état des lieux", prouvent malheureusement l’efficacité du dispositif. Toutefois, les acteurs de la protection de l’enfance ont tenu à souligner "qu’il est nécessaire de connaître plus précisément les problématiques rencontrées (nouveaux phénomènes sociaux, adaptation des moyens d’action) en y associant tous les acteurs du territoire".

Recruter des familles d'accueil

L’Observatoire de protection de l’enfance estime que ces données "sont éparses, insuffisamment formalisées et mises en valeur". D’ici à 2015, date à laquelle le programme sera réévalué, les partenaires de l’Observatoire de protection de l’enfance veulent, entre autre, faciliter l’accueil d’urgence des jeunes étrangers, recruter de nouvelles familles d’accueil ou encore éditer un guide de l’accueil d’urgence. Des mesures qui nécessitent "des moyens importants, y compris financiers, confie Renée-Claude Coussergues. La cohésion sociale constitue une des chances dont peut se prévaloir l’Aveyron. Mais elle ne va pas de soi, car aucun territoire n’est à l’abri de ces problèmes"

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?