Santé : comment limiter la consommation de médicaments ?

  • La France demeure l'un des premiers consommateurs européens de médicaments, malgré une tendance à la baisse observée en 2012.
    La France demeure l'un des premiers consommateurs européens de médicaments, malgré une tendance à la baisse observée en 2012. AFP
Publié le
Centre Presse Aveyron

Dans une note publiée mercredi, le commissariat général à la stratégie et à la prospective examine différentes pistes pour limiter la consommation de médicaments encore trop élevée en France.

Améliorer les prescriptions, développer les conseils des pharmaciens, informer les patients... Dans une note publiée mercredi, le commissariat général à la stratégie et à la prospective examine différentes pistes pour limiter la consommation de médicaments encore trop élevée en France.

La France demeure l'un des premiers consommateurs européens de médicaments, malgré une tendance à la baisse observée en 2012, explique ce service qui dépend du Premier ministre. Pour remédier à cette situation aux conséquences "néfastes sur la santé des populations", il suggère de "repenser l'ensemble du circuit du médicament", en s'appuyant sur les expériences d'autres pays.

Prescrire autrement

En premier lieu, il s'agit de "prescrire autrement" : en France, la prescription d'un médicament est étroitement liée à la consultation médicale, note-t-il. De plus, l'offre de médicaments est "abondante" alors que les connaissances des médecins sont "mal adaptées aux besoins et souvent jugées insuffisantes".

Les auteurs de cette note plaident donc pour que des outils "réduisant le choix possible" de médicaments soient mis à la disposition des praticiens, par exemple une liste de référence comme en Suède. Ils suggèrent également de "systématiser" les groupes d'échanges sur les pratiques de prescription, associant les pharmaciens.  De plus, l'ordonnance "gagnerait à être utilisée autrement, notamment pour prescrire des modes de prises en charge non médicamenteuses", concernant par exemple l'hygiène de vie, comme aux Pays-Bas. 

"Sécuriser" l'automédication

Par ailleurs, pour éviter les mauvaises pratiques liées à l'automédication, les usagers doivent être "davantage et mieux informés". Ainsi, l'emballage du médicament pourrait être "plus lisible" et la notice "simplifiée". Le commissariat plaide également pour la dispensation à l'unité des médicaments, qui doit être expérimentée cette année. Enfin, la mission de conseil des pharmaciens doit être "développée", comme le prévoit d'ailleurs les nouvelles formes de rémunération mises en place en 2013.

Le pharmacien pourrait ainsi "informer systématiquement" l'usager sur la posologie, les effets secondaires, etc. Il pourrait également s'occuper de la préparation de doses individuelles à administrer, une mission qui pourrait "gagner en importance" avec le vieillissement de la population. "Cela suppose de faire évoluer considérablement leur mode de rémunération", selon le commissariat général.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?