Signalisation place d'Armes : "Bonjour la perte de temps !"

Les piétons autour de la place d’Armes en ont poussé un «ouf» de soulagement. Fini pour eux les traversées risquées dans le flot presque ininterrompu des véhicules. Un flot particulièrement dense aux heures de pointe.

Par conséquent, jusqu’à la mise en service des feux tricolores, il a quelques jours, il était particulièrement périlleux de traverser, notamment, pour les personnes âgées et les jeunes mamans. "Le pire c’était au tout début, l’automne dernier", se souvient une retraitée ruthénoise. Lorsqu’il n’y avait pas les feux, il m’est arrivé de devoir forcer le passage. Mais en général, au bout de quelques minutes, les automobilistes finissaient toujours par s’arrêter pour me laisser passer."  Cinq mois plus tard le problème semble résolu. Mais pourquoi attendre si longtemps ?

Cinq moins d'attente

"C’était un choix assumé, résume la municipalité. Nous ne voulions pas pénaliser les usagers et congestionner davantage le trafic qui l’était déjà à cause, notamment, des travaux aux abords de l’avenue Victor-Hugo et de la rue Combarel. Ces chantiers étant en partie terminés, ils n’occasionnent plus de gênes pour les automobilistes."

La Ville souhaitait également privilégier les vacances scolaires pour mettre en service ces feux tricolores. "De fait, il y a moins de monde qui circule. Cela nous permet de tester le dispositif et aux usagers de s’habituer à cette nouvelle signalisation."  Or, s'ils semblent convaincre les piétons, les nouveaux feux de signalisations ne sont pas du goût de tous. A commencer par les automobilistes.  

"Bonjour la perte de temps"

"Là, il n’y a pas grand monde sur la route, mais il suffit que les feux du haut de la place d’Armes et du boulevard d’Estourmel passent au rouge pour que ça mette le bazar,  estime un habitué. Il suffisait de laisser tous les feux orange clignotants avec priorité à droite, et lorsque des piétons souhaitent traverser, ils pressent un bouton pour que le feu passe au rouge. Souvent c’est rouge et il n’y a pas l’ombre d’un piéton. Bonjour la perte de temps", conclut-il avant de redémarrer.