Le canard aveyronnais sort de son... coin !

  • Laurent Soler a vanté les qualités de la production des palmipèdes en Aveyron.
    Laurent Soler a vanté les qualités de la production des palmipèdes en Aveyron. Repro CP
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PH.R.

Palmipède. Aveyron Foie Gras mobilise son énergie pour développer la filière départementale. Lundi, elle a réalisé une prometteuse opération de séduction auprès de professionnels de la restauration de toute la région.

La mobilisation s’organise pour sortir le canard de l’Aveyron de son petit coin ! Si aujourd’hui, le foie gras de canard ou le confit n’est pas le premier plat auquel on pense à l’évocation de la gastronomie locale, cela pourrait bientôt changer. En tout cas, la coopérative Unicor via Aveyron Foie Gras et le site d’abattage de la Quercynoise en font le pari.

Une opération séduction réussie

"Un beau challenge même" concède-t-on en coulisses, au regard de la concurrence plutôt rude sur le marché du palmipède. Mais le potentiel est bel et bien là. AFG en a encore eu la confirmation, lundi, lors d’une opération séduction menée auprès de plus d’une cinquantaine de restaurateurs. "Nous avions lancé une centaine d’invitations, plus de la moitié y ont répondu... Cela prouve qu’il y a un réel intérêt" explique Laurent Soler, responsable d’AFG.

Ces restaurateurs sont venus de l’Aveyron, mais aussi de l’Hérault, du Tarn ou du Cantal pour visiter trois exploitations du département. Chez Christophe et Céline Fel, à Saint-Santin, chez Cédric Grès à Vaureilles et chez la présidente de l’organisation des producteurs de l’Aveyron, Joëlle Cassagnes, à Firmi. Ainsi, ils ont pu apprécier de visu tout le travail réalisé en amont. "Ils ont également pu voir que les canards étaient élevés dans de bonnes conditions" lance la présidente de l’OP, qui milite pour l’installation de nouveaux producteurs.

Objectif : 600 000 canards par an

"Il y a de la place et du potentiel, en activité principale de l’exploitation" insiste-t-elle. Dans la salle de restaurant de l’auberge de l’Ady, chez Cédric Gaston, où tout ce beau monde avait rendez-vous pour picorer du canard cuisiné sous toutes ses formes, les hôteliers et restaurateurs ne rechignaient pas au plaisir. Laurent Soler, à la manœuvre de l’opération séduction, les assurait dans le même temps de la volonté de développement de la filière.

"Aujourd’hui, cinquante familles vivent de la production de 375 000 canards. L’objectif est de la porter à 600 000 canards, afin de réaliser deux tueries hebdomadaires et proposer des produits frais très régulièrement." Et de brandir un autocollant portant le logo "Canard de l’Aveyron" à apposer sur la devanture de l’établissement. Car l’opération marketing est bel et bien en marche. De quoi séduire les restaurateurs et faire petit à petit entrer le canard de l’Aveyron dans le gratin de la gastronomie locale.

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