Le tandem Barbezange-Calviac reprend la main à Baraqueville

Le duel a été intense, mais c’est finalement l’équipe conduite par Jacques Barbezange qui est sortie vainqueur, hier soir à Baraqueville, d’un deuxième tour qu’il abordait, il est vrai, en position de force. La fusion opérée avec la liste de Jean-Louis Calviac conférait en effet une avance théorique confortable au bénéfice de l’ancien premier adjoint flanqué de son ancien maire, quitte à ce que ce «rabibochage» de circonstances ne fasse quelques mécontents dans leur propre camp. Ce fut le cas, mais pas dans des proportions suffisantes pour inverser la tendance du premier tour, l’équipe de Marie-José Marty accusant un retard que beaucoup jugeaient rédhibitoire.

La maire sortante ne dira d’ailleurs pas autre chose quelques minutes après que ses derniers espoirs se soient envolés. "Nous avons été combatifs entre les deux tours, mais il fallait aussi être lucides. Dès qu’ils ont fusionné, on savait que ce serait très compliqué..." Pourtant, Marie-José Marty a nettement amélioré son score, passant de 658 voix à 780 hier, la nouvelle équipe appelée à diriger Baraqueville ne l’a devançant au final «que» de 90 voix. De cette déception très relative, elle pourra toutefois regretter son score moyen enregistré à Carcenac, où son avance n’a pas été aussi confortable qu’espéré.

"On s’attendait à ce que la fusion nous coûte quelques voix", glissait de son côté celui qui est appelé à revêtir les habits de maire dans les jours à venir. Le risque était mesuré, et la situation politique au soir du premier tour ne lui laissait, de toute façon, guère le choix.

Des défis de taille

Travailler avec une équipe recomposée en quelques jours n’est sans doute pas le moindre des défis qui attendent désormais les larges épaules de Jacques Barbezange. Mais il lui faudra aussi et surtout tenir des engagements forts sur lesquels il a bâti sa campagne, et dont on peut penser qu’ils ont été décisifs quant au résultat final. On pense bien évidemment à l’épineuse question de l’intégration de Baraqueville à l’Agglomération du Grand Rodez, pour lequel le candidat s’était engagé à concerter sur ce point précis les administrés. Dimanche soir, Jacques Barbezange ne s’est pas défaussé: "Il nous faut réunir toutes les informations pour un audit le plus large et le plus précis possible. On va poser tout ça sur la table avant de poser la question de ce qu’on fait, et avec qui." Les Baraquevillois auront alors (à la rentrée?) de nouveau leur mot à dire... Sur place, beaucoup y seront attentifs, à commencer par la nouvelle opposition...