L'Aveyron redécouvre le loup

  • Selon les spécialistes, les loups augmentent leur aire de répartition en moyenne "de 20 à 25% par an".
    Selon les spécialistes, les loups augmentent leur aire de répartition en moyenne "de 20 à 25% par an". AFP
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    L'Aveyron redécouvre le loup
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Centre Presse Aveyron

Nature. Pyrénées, Massif Central, Alpes... Le loup est en passe de reconquérir des territoires qu’il avait jadis abandonnés. Une «cohabitation» qui oppose éleveurs et défenseurs de la faune sauvage. 

Jusqu’où iront les loups ? Après quasiment un siècle d’absence, les loups ne cessent d’avancer dans une France qui redécouvre, territoire après territoire, la cohabitation parfois sanglante avec un prédateur longtemps honni et désormais «protégé». Des attaques de troupeaux en octobre 2013 avaient éveillé les soupçons, mais ce n’est que le 18 avril qu’un loup a été photographié.

La présence du prédateur était alors confirmée dans la Meuse, où il s’en est pris à 13 troupeaux ovins, faisant une trentaine de victimes. Entrés à nouveau en France au début des années 90 par l’Italie et durablement installés dans les Alpes, les loups ne cessent de coloniser de nouveaux territoires : partie orientale des Pyrénées, Massif Central, Vosges, Haute-Marne et plus récemment l’Aube et l'Aveyron où la dépouille d'un jeune loup, victime d'une collision routière, a été découverte à proximité de Millau début  2013. 

L'Aveyron redécouvre le loup
L'Aveyron redécouvre le loup

Augmentation de 20% des effectifs par an

Les loups augmentent leur aire de répartition en moyenne "de 20 à 25% par an", indique Eric Marboutin, en charge du suivi des populations à l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).  À la fin de l’hiver dernier, ils étaient environ 250 individus, avec une augmentation de 20% des effectifs par an, poursuit-il."Le loup peut recoloniser quasiment n’importe quel écosystème, comme la forêt des Landes, le bocage normand ou les plaines de l’agriculture intensive", explique M.Marboutin.

Sujet sensible en Aveyron

Sensible, notamment pour les syndicats et éleveurs du premier département moutonnier de France, le sujet "loup" a contraint la préfecture de l'Aveyron à installer une cellule de veille dans le cadre du plan d’action national sur le loup. Chapeautée par la Direction départementale des territoires, cette cellule doit permettre de détecter avec précision la présence de ce grand canidé. Pour se faire, l'ONCFS dispose déjà d'un réseau de correspondants disséminés dans tout le département.

Un réseau qui doit s'étoffer d'une quarantaine de nouveaux observateurs formés par Eric Marboutin. Issus des services de l'Etat et de la société civile (LPO, accompagnateurs en montagne...) ils seront en mesure de "traquer" précisément la présence du loup. Et si aujourd’hui, 75% des Français considèrent que le loup a "toute sa place" dans le pays, l’image qu’ils en ont "pourrait changer à la faveur de son extension", prédit le spécialiste, Jean-Marc Moriceau.

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