Bac en poche, les étudiants disent « oui » à la fac

  • 500 étudiants sont inscrits à l'université Champollion à Rodez.
    500 étudiants sont inscrits à l'université Champollion à Rodez. Archives José A. Torres / CP
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Lola Cros

Études supérieures. Selon un premier bilan du site Admission Post-bac, 47% des lycéens de terminale ont privilégié l’université dans leur premier vœu d’orientation. Soit une augmentation de 5,6% par rapport à 2013. Explications.

Après le bac... la fac. Près d’un étudiant français sur deux (47%) émet le vœu d’intégrer l’université après le bac, sur la plateforme en ligne Admission post-bac (APB). Ces chiffres, révélés par Geneviève Fioraso, secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, témoignent d’un regain d’intérêt pour la filière universitaire. En effet, ils sont en hausse de 7,4% par rapport à 2013 et de 16,7% par rapport à 2010.

800 000 dossiers déposées sur Admission post-bac

En 2014, près de 800 000 candidats au baccalauréat 2014 ont formulé au moins un vœu sur le portail internet. Parmi eux, 78% sont des élèves de terminale, les autres postulants (35 000 étudiants) n’étant plus scolarisés, ou en réorientation après un premier échec dans le supérieur. À l’heure où les écoles s’apprêtent à clore la réception des dossiers, les candidats ont jusqu’au 10 juin pour modifier l’ordre des vœux.

Véritable observatoire de l’appétence des lycéens, Admission post-bac révèle notamment que les licences universitaires restent les plus demandées, constituant le premier vœu pour 33% des bacheliers quand ils sont 57% à intégrer effectivement l’université. Cet écart s’explique par l’échec de nombreux candidats à des filières plus sélectives, obligés de se rabattre sur leur deuxième ou troisième choix, comme les cursus universitaires ouverts à tous.L’engouement pour la fac demeure le plus fort du côté des littéraires (60%) contre 25% pour les scientifiques. Quant aux candidats au Bac ES, près de 40% d’entre eux se tournent vers les BTS ou les IUT. Du côté des sections professionnelles, la fac attire là aussi de plus en plus. Parmi ceux qui souhaitent poursuivre les études, ils sont 8,6% à avoir coché la case licence en 2014.

Il faut "poursuivre la simplification"

"On progresse mais il faut poursuivre l’effort. Je serai satisfaite le jour où les 63% d’étudiants inscrits à l’université le seront par choix, et non par défaut" a notamment déclaré Geneviève Fioraso. Deux explications sont avancées, quant au regain d’intérêt suscité par la fac. Tout d’abord, la hausse du nombre de candidats gonfle considérablement les effectifs. De plus, APB s’est, cette année, ouverte à de nouvelles formations (10 400 cursus y sont proposés). Le ministère attache un soin particulier à la simplification de l’enseignement supérieur. "Nous allons poursuivre la simplification de l’offre. On est déjà passés de 1 800 à moins de 200 intitulés de licences générales, et en 2014 on passera de 5 500 intitulés de master à environ 400." Et la secrétaire d’État de poursuivre : "Nous allons aussi faire apparaître le pourcentage de débouchés. Les lycéens pourront comparer le taux d’insertion au bout d’un an, de dix-huit mois, de trente-six mois..." Geneviève Fioraso l’assure, "le taux d’insertion est un facteur d’aide à la décision de l’orientation".

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