A Villefranche, les travaux du pont de Farrou inquiètent

  • Travaux obligent, le pont de Farrou sera totalement fermé durant cinq mois.
    Travaux obligent, le pont de Farrou sera totalement fermé durant cinq mois. CP
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Centre Presse Aveyron

Polémique. Les 27 commerçants de la zone de Farrou voient d’un très mauvais œil la fermeture de l’ouvrage durant cinq mois. Ils craignent une chute d’activité importante.

Ils ne sont pas en colère; ils sont surtout inquiets. Après avoir appris de "façon accidentelle début mai" les travaux entrepris par le conseil général et la fermeture durant cinq mois du pont de Farrou, les commerçants de la zone éponyme voient là une double lame passée au-dessus de leurs commerces. "Certains ont été fortement pénalisés par les travaux de l’avenue Étienne-Soulié, de l’ordre de 25 à 30%, explique Jean-Michel Trébosc, propriétaire du magasin Meubles Trébosc. Là, avec un pont totalement fermé durant cinq mois, notamment durant octobre, novembre et décembre qui sont de gros mois commerciaux, c’est tout un pan de l’économie villefranchoise qui peut s’effondrer."

Du coup, les responsables des 27 enseignes concernées- "ce qui fait 253 emplois" -, multiplient les réunions (avec les élus locaux mais également entre eux) afin de clarifier "un dossier qui n’a rien de logique". "Attention, nous ne sommes pas contre la construction d’un nouvel ouvrage surtout après les inondations qui ont occasionné beaucoup de dégâts en 2007, souligne Jean-Michel Trébosc. Nous pensons que le Département n’a pas réfléchi à toutes les conséquences engendrées par cette fermeture."

Au-delà de l’impact commercial, les responsables des magasins mettent en exergue "les déviations mises en place, notamment celle de la route de Toulonjac". "D’autres solutions alternatives ne pouvaient-elles pas être envisagées?" Et d’étayer: "Pour sortir de Villefranche, les automobilistes sont invités à passer par Veuzac où la route n’est pas calibrée pour recevoir une partie des 6500 véhicules par jour qui circulent dans cette zone; pour y entrer, les voitures pourront certes passer par la zone de Bérals mais une partie devra être goudronnée. Enfin, le point noir viendra de la route de Toulonjac. Bus et camions vont s’engouffrer dans une artère qui n’est déjà pas sécurisée actuellement pour les riverains. Il est certain que cela va engorger le centre-ville." 

Les commerçants de Farrou, qui ne désirent pas créer d’«association» ou de «collectif» et qui souhaitent "uniquement trouver des bonnes solutions pour tout le monde", sont surpris qu’un tel chantier dure "cinq mois"; "Des solutions alternatives ne pouvaient-elles pas être envisagées, et surtout à moindre coût ? On nous a parlé d’un gros bassin de rétention entre Saint-Rémy et Villeneuve mais le projet est tombé à l’eau. Pourquoi ?" Et demain? "Nous avons envoyé un courrier au président Jean-Claude Luche mais nous n’avons toujours pas reçu de réponse. Si nous pouvions rencontrer quelqu’un du conseil général, ce serait bien. Ne serait-ce que pour éclaircir quelques points et rappeler l’impact que les travaux auront sur nos commerces."

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