Le «méchoui-party» des intermittents à Pôle emploi

Rien ne va plus entre le gouvernement socialiste et les intermittents du spectacle. Après plusieurs actions et occupations symboliques des directions départementales du travail, comme ce fut le cas à Rodez, la semaine dernière, ils étaient plusieurs milliers à manifester, lundi, dans les rues de Paris, mais aussi de Marseille, Bordeaux, Rennes, Toulouse ou Montpellier. Mais malgré les interventions en faveur des intermittents de nombreux artistes et personnalités, dont l’ancien ministre socialiste de la culture, Jack Lang, le gouvernement demeure inflexible dans sa volonté de valider le texte incriminé.

"Dans un mutisme le plus total, un mépris des luttes en cours, le gouvernement va signer le protocole d’accord Unedic, qui est une véritable attaque en règle du Medef sur tout le système de répartition et les droits sociaux en France", critique sévèrement l’un des représentants du collectif aveyronnais, Benoît Sanchez. Et de fustiger au passage "la politique libérale que l’on veut nous faire avaler."

Les grillades offertes par la Conf’

Comme il l’avait annoncé, le Collectif des intermittents aveyronnais (CIA) appelle à la mobilisation ce matin, à partir de 10 heures, devant les bâtiments ruthénois de Pôle Emploi, à La Gineste. Ce «méchoui-party» bénéficiera du soutien de la Confédération Paysanne, qui offrira les grillades, et se poursuivra demain matin, devant le Pôle Emploi de Millau.

"Le but de cette action est de sensibiliser les usagers ainsi que le personnel de Pôle Emploi sur le nouveau texte et ses conséquences antisociales, car il ne concerne pas que les intermittents du spectacle, tout le monde est touché", explique Benoît Sanchez, qui en appelle aux convergences de luttes. Hier, avant de tenir leur assemblée générale dans les locaux de Millau en jazz, plusieurs intermittents ont apporté leur soutien aux hospitaliers millavois qui s’opposent à une réduction d’effectifs et de moyens. "On va vers une situation de blocage, prévient le technicien éclairagiste. On se demande vraiment pourquoi ils ont nommé un médiateur...»