La nouvelle mesure, valable pour un an, concerne cinq secteurs «très ciblés» de la quatrième ville de France : une partie des quartiers Matabiau et des Minimes, dans le quartier de la gare ou aux Ponts- Jumeaux.
Jean-Luc Moudenc, maire UMP de Toulouse, a signé cette semaine l’arrêté municipal d’interdiction de la prostitution dans certains quartiers du nord de la ville. Le maire de Toulouse, qui a signé cet arrêté devant la presse, veut établir "un nouveau rapport de force" sur ce sujet pour lutter "contre les abus, les nuisances liés à la prostitution" qui selon lui gênent "le vivre-ensemble" et "la tranquillité publique".
L’arrêté municipal prévoit d’interdire la prostitution notamment dans une partie des quartiers Matabiau et des Minimes, dans le quartier de la gare ou aux Ponts-Jumeaux où un comité de riverains s’était monté il y a deux ans de cela et avait organisé des «rondes citoyennes». La police pourra donc dans ces secteurs verbaliser les prostituées qui ne respecteront pas l’arrêté. Pour les associations qui travaillent aux côtés des prostituées, comme Grisélidis, ce type d’arrêté ne sert à rien d’autre qu’à répondre de manière "électoraliste" aux demandes des riverains. Elles estiment par ailleurs que le problème risque de se déplacer dans d’autres quartiers, non-soumis à l’arrêté. "Dans toutes les villes où des arrêtés ont été pris, explique Kristel Ododet, animatrice prévention chez Grisélidis, ça n’arrête pas la prostitution, ça la déplace. Les prostituées sont poussées en périphérie et elles sont plus exposées à la violence, à la précarité."
Selon le Strass, "entre 100 et 150" personnes se prostitueraient dans les rues de Toulouse chaque jour. Grisélidis dit recevoir 600 travailleurs du sexe par an. L’arrêté ne prévoit pas de dresser de contravention aux clients.
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