Les Kurdes défendent la ville syrienne de Kobané face aux jihadistes

  • Un Kurde syrien observent les combats entre le groupe EI et les combattants kurdes, le 24 septembre 2014 à Sanliurfa
    Un Kurde syrien observent les combats entre le groupe EI et les combattants kurdes, le 24 septembre 2014 à Sanliurfa AFP/Archives
  • Une photo issue d'une vidéo du groupe EI en Syrie, le 23 septembre 2014
    Une photo issue d'une vidéo du groupe EI en Syrie, le 23 septembre 2014 Aamaq news/AFP/Archives - -
  • Des Kurdes vivant au Liban montrent leur soutien aux habitants de Kobané en Syrie, le 24 septembre 2014 à Beyrouth
    Des Kurdes vivant au Liban montrent leur soutien aux habitants de Kobané en Syrie, le 24 septembre 2014 à Beyrouth AFP/Archives
  • Image de l'agence SANA après l'explosion d'une bombe près d'une école à Homs, le 1er octobre 2014
    Image de l'agence SANA après l'explosion d'une bombe près d'une école à Homs, le 1er octobre 2014 Sana/AFP
  • Infographie montrant une carte de la Syrie et de l'Irak, localisant les frappes de la coalition et les combats entre Kurdes et groupe EI
    Infographie montrant une carte de la Syrie et de l'Irak, localisant les frappes de la coalition et les combats entre Kurdes et groupe EI AFP - S. Ramis/P. Pizarro/G. Handyside
  • Des Kurdes syriens attendent de pouvoir franchir la frontière avec la Turquie à Sanliurfa, le 30 septembre 2014
    Des Kurdes syriens attendent de pouvoir franchir la frontière avec la Turquie à Sanliurfa, le 30 septembre 2014 AFP
  • Un Tornado GR4 de la Royal Air Force s'apprête à attérir à la base britannique de Limassol à Chypre, le 27 septembre 2014 Un Tornado GR4 de la Royal Air Force s'apprête à attérir à la base britannique de Limassol à Chypre, le 27 septembre 2014
    Un Tornado GR4 de la Royal Air Force s'apprête à attérir à la base britannique de Limassol à Chypre, le 27 septembre 2014 AFP/Archives - -
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Centre Presse Aveyron

Les forces kurdes, appuyées par un soutien aérien de la coalition internationale, défendaient bec et ongle mercredi la ville clé kurde de Kobané dans le nord de la Syrie face aux jihadistes de l'Etat islamique (EI).

Les Etats-Unis, qui poursuivent également les frappes en Irak pour aider les troupes fédérales et kurdes à repousser les jihadistes, ont prévenu qu'il ne serait "ni facile, ni rapide" de venir à bout de ce groupe extrémiste sunnite qui occupe de larges pans de territoires en Syrie et en Irak.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), des combats acharnés opposent les combattants de l'EI aux membres des Unités de protection du peuple (YPG, principale milice kurde syrienne) qui défendent "farouchement" Kobané (Aïn el-Arab en arabe), située à la frontière avec la Turquie.

"Il y a juste une vallée qui sépare les jihadistes" de cette troisième ville kurde de Syrie dont la prise permettrait à l'EI de contrôler sans discontinuité une longue bande de territoire le long de la frontière turque, selon l'OSDH.

"Bien qu'inférieurs en nombre et en armement, les combattants kurdes refusent de se retirer", a ajouté le chef de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. "C'est pour eux une question de vie ou de mort".

Les YPG ont reçu le soutien d'avions de la coalition conduite par les Etats-Unis, qui ont mené au moins cinq frappes contre les positions de l'EI à l'est de Kobané, assiégée par les jihadistes, selon l'OSDH. Au moins huit jihadistes ont été tués.

Malgré ces raids, les jihadistes ont continué à tirer des roquettes sur la ville, où se trouvaient encore des milliers de civils, selon l'OSDH, après la fuite en Turquie de plus de 160.000 habitants de Kobané et des villages environnants pris par les jihadistes.

- Enfants tués à Homs -

Les combats sont suivis avec anxiété par des Kurdes montés au sommet d'une colline du côté turc de la frontière, qui domine Kobané. "La résistance continue mais si Kobané tombait, ce serait une catastrophe", s'inquiète l'un d'eux, Anter Oz.

Ankara, qui a renforcé son dispositif militaire au poste-frontière de Mursitpinar, a finalement déposé un projet de mandat autorisant l'intervention de son armée en Irak et en Syrie, aux côtés de la coalition menée par Washington à laquelle participent à différents degrés une cinquantaine de pays. Le Parlement turc en débattra jeudi.

La montée en puissance en Syrie du groupe ultra-radical de l'EI responsable d'atrocités a éclipsé la guerre entre les rebelles syriens et le régime de Bachar al-Assad qui fait rage depuis mars 2011. L'EI y combat aussi bien les rebelles que l'armée.

Ailleurs en Syrie, dans la ville de Homs (centre) reprise en grande partie par le régime, au moins 39 personnes, en majorité des enfants, ont été tuées dans un double attentat à la voiture piégée devant deux écoles du quartier Akrama, habité en majorité par des alaouites, une communauté dont est issu M. Assad, selon l'OSDH.

Le modus operandi de cet attentat fait penser à ceux commis régulièrement par l'EI ou le Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, également engagé dans la guerre en Syrie.

- Nouvelles frappes en Irak -

Après le début le 23 septembre de leurs frappes en Syrie, menées en collaboration avec plusieurs pays arabes, les Etats-Unis ont appelé à la "patience", affirmant que détruire l'EI ne serait pas une entreprise aisée.

Mardi, ils ont annoncé avoir conduit lundi et mardi 22 frappes contre le groupe EI en Syrie et en Irak, visant notamment des raffineries de pétrole aux mains des jihadistes et des chars d'assaut.

Les combattants de l'EI ne se déplacent désormais plus en larges groupes à ciel ouvert, mais se "dispersent" pour éviter d'être frappés depuis les airs, selon le Pentagone.

Les raids américains contre les positions jihadistes ont commencé en Irak le 8 août et seuls la France et la Grande-Bretagne y participent pour le moment.

Dans le nord de l'Irak, les forces kurdes, appuyées par un soutien aérien, ont repris quasi-totalement la localité de Rabia à la frontière syrienne après une offensive lancée la veille contre les jihadistes, selon des responsables. D'autres opérations sont en cours pour reprendre les localités de Zoumar et Daqouq.

Des frappes de la coalition ont en outre visé une base de l'EI à Hawija au nord de Bagdad, selon une source du renseignement militaire irakien.

La Grande-Bretagne, qui a mené mardi ses premières frappes en Irak, en a effectué d'autres mercredi en visant à l'ouest de Bagdad deux véhicules de l'EI.

Source : AFP

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