Balint Porneczi, photographe fort en gueules

  • Balint aime bien marquer une pause à la terrasse du café de la Paix.
    Balint aime bien marquer une pause à la terrasse du café de la Paix. JB
  • Pierre Soulages photographié par Balint Porneczi. Pierre Soulages photographié par Balint Porneczi.
    Pierre Soulages photographié par Balint Porneczi. Balint Porneczi
  • Paco, chasseur au Clapier.
    Paco, chasseur au Clapier. Balint Porneczi
Publié le , mis à jour
Joël Born

Plein cadre. Talentueux photographe hongrois, Balint Porneczi s’est installé en Aveyron avec son épouse ruthénoise qu’il a rencontrée dans un festival à Budapest. Il est devenu maître dans l’art du portrait instantané.

Le nom de Balint Porneczi ne vous parlera certainement pas. Ce n’en est pas moins un excellent photographe. Dans la lignée de ces portraitistes, qui parviennent à capter notre regard, nos émotions en touchant à l’humain, en photographiant les gens simplement. Qu’ils soient connus ou parfaitement anonymes. Sans artifice, ni subterfuge.

En ce jour d’automne, particulièrement radieux, nous nous sommes rencontrés au café de la Paix à Rodez. Le genre d’endroit qu’affectionne Balint. Parce qu’il y croise ces gens du quotidien que l’on retrouve parfois sur ses photos. Après avoir pas mal voyagé et multiplié les expériences, ce Hongrois de 36 ans est installé en Aveyron, depuis deux ans. Avec son épouse Anna, une Ruthénoise d’origine espagnole, restauratrice de tableaux, et leurs deux enfants: Vito, 4 ans et demi, et Elsa, la petite dernière d’un an et demi.

Paco, chasseur au Clapier.
Paco, chasseur au Clapier. Balint Porneczi

De la Hongrie à l’Algérie

Môme, Balint a appris le français en... Algérie, où son père ingénieur électricien était parti travailler en coopération. Et c’est justement son père qui lui a donné le goût de la photographie. "Mon père a fait beaucoup de photos en Algérie. L’un de mes souhaits serait d’ailleurs d’y retourner pour photographier, les mêmes lieux, les mêmes gens, trente ans plus tard. Malheureusement, en ce moment, c’est difficile", explique Balint. Il se souvient de sa première image alors qu’il était gosse: la cathédrale de Strasbourg, qui l’avait fasciné, un soir de pleine lune.

Et c’est aux côtés du photographe hongrois Lugosi Laszlo, dont il est devenu l’assistant, qu’il a appris les véritables rudiments de la photographie. «Lugo» lui a aussi transmis la passion de l’écrit et des livres. Pendant plusieurs années, Balint a travaillé comme reporter puis comme éditeur pour le journal et le magazine hongrois Magyar Nemzet. Il a également pigé pour l’AFP, réalisé plusieurs reportages au Kosovo, en Bosnie ou bien encore en Égypte, et collabore régulièrement pour l’agence de presse américaine Bloomberg, ainsi que diverses entreprises et organismes institutionnels. 

Pierre Soulages photographié par Balint Porneczi.
Pierre Soulages photographié par Balint Porneczi. Balint Porneczi

Sur Instagram

Après leur rencontre en Hongrie, lors du Sziget festival, le couple a vécu quelque temps à Budapest, où le petit Vito est né, avant de venir en France. D’abord à Paris, où Balint a ouvert son blog Exil volontaire. Depuis 2013, marqué notamment par l’œuvre du photographe allemand, August Sander, qui voulait donner à "voir, observer et penser", il réalise, à l’instinct et au gré de ses déplacements, des portraits qu’il diffuse via Instagram ou Facebook. De magnifiques et saisissants portraits en noir et blanc, pratiquement intemporels, réalisés avec un iPhone. En respectant, au maximum, le cadrage original de la prise de vue.

Comme la drogue

"Il est important de collecter des images. J’aime raconter des histoires et c’est finalement la première fois que les gens viennent vers mon projet et non le contraire, explique-t-il. La photo, c’est comme la drogue, c’est une addiction Mais pour faire une bonne image, il faut prendre son temps. Aujourd’hui, les gens sont trop pressés." À terme, Balint voudrait rassembler ses instantanés dans un livre. En attendant, il exposera une trentaine de portraits, dont plusieurs en grand format, à l’Institut hongrois de Paris, du 15 janvier au 21 mars 2015. Des portraits qui ne manquent assurément pas de gueule(s) pour une exposition que l’on devrait ensuite découvrir en terre aveyronnaise. Des portraits et des tranches de vie qui ont également attiré le regard de nos confrères de Paris Match.

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