Loi Macron : les postiers aveyronnais «perturbés»

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Centre Presse Aveyron

Pour réduire à 45 jours le délai moyen maximal entre deux présentations de l'examen du permis de conduire par un même candidat, l'Assemblée nationale a voté vendredi une réforme allant plus loin que ce qui était prévu initialement dans le projet de loi Macron. Dans les zones les plus tendues, les préfectures pourront recourir à des agents publics ou contractuels, habilités et formés. Cela pourra être par exemple des agents de La Poste, ou d'anciens policiers ou militaires. 

Déjà décriées par SUD-PTT qui avait dénoncé dès samedi une "totale improvisation", voyant dans ces mesures une offense aux postiers, les auteurs du texte ayant l'air de considérer qu'ils "se tournent les pouces", ces annonces ne sont pas de nature à rassurer. «Tous ces effets d’annonces perturbent la profession», explique Laurence Cahors, responsable de la CGT Poste en Aveyron.

«Déjà, il faudrait que l’on nous donne les moyens de bien faire notre métier, car aujourd’hui, on n’y arrive pas. On nous parle de baisse de volume du courrier, mais ce n’est pas le cas pour les colis et la publicité papier. Et quand on voit La Poste qui cherche à externaliser les services sur ces deux derniers cas, ça a du mal à passer» poursuit-elle. De même, elle ne comprend pas le choix des postiers.

«C’est une grande question. J’ai l’impression que l’on va nous demander tout et n’importe quoi. Or, je reste sur ce principe: il faut créer des emplois s’il y en a besoin, et valoriser ceux existant si on veut les pérenniser. Tout le monde aura à y gagner si l’on est chacun professionnel dans son métier».

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