En Aveyron, loi Macron ou pas, ça roule pour le permis

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    En Aveyron, loi Macron ou pas, ça roule pour le permis
Publié le , mis à jour
PH.R.

Gros plan. Dans le département, les délais pour repasser le permis de conduire sont plutôt raisonnables. L’occasion justement de faire le point sur le passage du permis dans l’Aveyron.

Les klaxons contre le permis de conduire version «loi Macron» donnent l’occasion de faire le point sur le permis de conduire «made in» Aveyron. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça roule en Aveyron. Avec cinq inspecteurs, le département est relativement bien servi (1).

En 2014, ils ont fait passer plus de 5300 permis B (voiture) couvrant la totalité du territoire, avec des centres d’examens basés à Rodez, Millau, Villefranche- de-Rouergue et des plateformes à Decazeville, Espalion et Saint-Affrique (2). Cela sans que cela ne bouchonne beaucoup dans les centres d’examens.

«La moyenne pour repasser le permis quand on a échoué au premier examen est de 64 jours. Mais c’est un chiffre à pondérer, car dans les faits, en Aveyron, si vous échouez en janvier, vous avez toutes les chances de pouvoir repasser votre examen en février», explique Arnaud Aninat, chargé de l’éducation routière pour la région Midi-Pyrénées.

«80% des candidats réussissent leurs examens au 1er ou au 2passage»

Cela, sachant qu’il y a un délai incompressible de sept jours avant de pouvoir repasser un examen et que, pour l’Aveyron, 59,31% des concurrents réussissent leur test dès le premier essai. «80% des candidats réussissent leurs examens au 1er ou au 2passage» complète Arnaud Aninat. Donc, l’Aveyron a un bon rythme de croisière question passage du permis. D’ailleurs, on vient même de la région parisienne pour obtenir son sésame, histoire, justement, de fuir ces interminables listes d’attente de la capitale, estimée jusqu’à plus de 140 jours dans certains départements ! À noter que, en moyenne, le délai est estimé à 88 jours en Midi-Pyrénées et 97 jours au niveau national.

Une réforme qui passe mal auprès des inspecteurs

Toutefois, de prime abord, la loi Macron, avec le volet concernant la délégation de l’examen du code à un prestataire privé, et par ailleurs l'emploi des agents de La Poste pour la parie pratique, permettrait de réduire un peu plus encore les temps d’attente déjà courts des candidats aveyronnais. Cette mesure équivaudrait en effet, de façon très schématique, à l’obtention d’un nouvel inspecteur pour le département, chacun d’entre eux consacrant six à sept jours par mois à faire passer le code aux candidats. Mais c’est peu de dire que la réforme passe mal auprès des inspecteurs, ne serait-ce que face à la considération de leur profession.

«Le diplôme d’inspecteur est obtenu après un recrutement sur concours, une formation de six à sept mois à l’école nationale de Nevers, des stages...» fait remarquer Arnaud Aninat. Quant aux auto-écoles, elles sont une quarantaine dans le département. Leurs clients ne se plaignent pas, la situation étant plutôt sereine, mais cela ne les empêche de klaxonner aussi, inquiets de l’avenir de leur profession.

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