Colère des agriculteurs : un plan "d’accompagnement" annoncé par le gouvernement, qui va en bénéficier en Occitanie ?

  • Les agriculteurs avaient manifesté leur mécontentement dans de très nombreuses communes de France, durant l’hiver 2024.
    Les agriculteurs avaient manifesté leur mécontentement dans de très nombreuses communes de France, durant l’hiver 2024. Centre Presse Aveyron - Quentin Marais
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Quentin Marais avec AFP

Dans le cadre de l’annonce de mesures "complémentaires" en faveur des agriculteurs, ce samedi 27 avril 2024, le gouvernement a fait part d’un plan d’accompagnement destiné à plusieurs départements d’Occitanie.

Ce samedi 27 avril 2024, le gouvernement a rendu publiques des mesures "complémentaires" en faveur des agriculteurs, dans l’espoir de clore pour de bon la crise qui a provoqué des blocages exceptionnels au début de l’année et continue de couver chez les paysans.

Plan d’aide pour trois départements de la région

Parmi ces mesures figurent la présentation promise "début mai" de la version définitive du plan Ecophyto de réduction des pesticides, mis en pause à la faveur de la crise agricole, de nouvelles aides à la trésorerie des exploitations, l’accélération de 100 projets de stockage d’eau ou d’irrigation, et un plan d’aide à trois départements frappés par les crises météorologiques. Ils se situent tous en Occitanie : il s’agit des Pyrénées-Orientales, de l’Aude, et de l’Hérault.

Concrètement, le gouvernement prévoit, à plus long terme, de lancer un plan "d’accompagnement" pour les agriculteurs de ces trois territoires, particulièrement touchés par la sécheresse, le gel ou les inondations, qui sera doté de 50 millions d’euros pour des projets d’adaptation au changement climatique et d’évolution des filières locales.

Des mesures "complémentaires"

Le gouvernement s’est engagé aussi à accélérer 50 projets agricoles de stockage d’eau ou d’irrigation d’ici juin, et 50 autres d’ici la fin 2024. Des types de projets très contestés par les associations environnementales. Le gouvernement a confirmé enfin la mise en place de la réforme des retraites agricoles, dont la méthode de calcul faisait débat, "dès 2026" sur les 25 meilleures années de carrière.

Le Premier ministre Gabriel Attal est pour sa part attendu samedi avec son ministre Marc Fesneau dans la Manche à Pirou où il visitera une "foire au bulots" puis une exploitation maraîchère. "Ces mesures complémentaires qui s’ajoutent aux 67 mesures que j’avais annoncées le 26 janvier, démontrent notre détermination à répondre aux besoins de nos agriculteurs", a déclaré Gabriel Attal dans un communiqué, actualisant le décompte initial de 62 engagements.

"Une réponse globale"

Ces mesures "permettent vraiment d’arriver à une réponse globale aux préoccupations exprimées par les agriculteurs et d’entrer dans une phase qui n’est plus celle de la mobilisation", souligne-t-on de source gouvernementale. Même si une potentielle rencontre entre les syndicats agricoles et Emmanuel Macron "dépendra beaucoup de la réaction des différents syndicats à ce nouveau paquet", ajoute-t-on. Certains syndicats agricoles évoquent une possible rencontre avec le président le 2 mai, non confirmée à ce stade par l’Elysée.

Projet de loi d’orientation agricole

Les députés doivent également examiner dès lundi selon Matignon le projet de loi d’orientation agricole, remanié après la crise. Avec des sujets comme la formation, les haies ou la révision de l’échelle des peines en cas d’atteinte à la nature, il a pour objectif d’accélérer l’arrivée de nouvelles générations d’agriculteurs, délestés de certaines contraintes environnementales. Gabriel Attal a reçu à plusieurs reprises les syndicats agricoles qui, le 19 mars, lui avaient exposé cinq "blocs" de priorités qui concernaient l’élevage, le stockage de l’eau et les pesticides, la "compétitivité", la trésorerie et les retraites agricoles.

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