Spectacle : Norman sort de l’écran et déboule sur scène à Rodez

Ses bouclettes blondes, ses billes bleues et son allure de «loser» ont fait de lui une véritable icône des ados. Dans ses courtes vidéos, qu’il met en ligne régulièrement depuis quatre ans, Norman raconte ses anecdotes quotidiennes avec humour. Autant de saynètes auxquelles s’identifient les millions d’internautes qui le suivent sur les réseaux sociaux.

Lui qui a toujours refusé d’apparaître à la télé («un média trop élitiste pour le prolétaire que je suis»), se réjouit aujourd’hui de passer de l’écran aux planches du stand-up. Après un an et demi de labeur acharné dans les salles parisiennes, «à jouer gratuitement, tous les soirs, sept jours sur sept» pour tester son spectacle devant des publics différents, tout est désormais «bien rodé». Et avec plus de 100 000 places vendues pour sa tournée, le défi est déjà relevé. Avec succès !

Alors, enfin décidé à sortir de votre chambre ?

Ça ne m’était jamais arrivé vous savez... Ça fait du bien de voir enfin la lumière! (Rires).

Pourquoi avoir fait le choix de passer du web à la scène ?

C’était un rêve. Le déclic vient de ma rencontre avec le metteur en scène Kader Aoun (qui a lancé Jamel Debbouze entre autres, NDLR). Il m’a donné envie de monter sur scène, de rencontrer mon public.

De quoi parlez-vous sur scène ?

De sujets plus intimes et plus mûrs que sur internet. De sujets de mecs de mon âge, de l’«après-buzz», de mon père aussi. J’en profite pour évoquer des sujets sensibles qui ne passeraient pas sur le web, qui en irriteraient certains. Quand je suis face au public, l’écoute est différente, je peux me permettre d’être plus libre.

Qui dit scène dit nouveau public ?

Les ados, qui me suivent beaucoup sur les réseaux sociaux, restent très majoritaires dans le public. Mais je sais également qu’un bon tiers du public a mon âge (27 ans, NDLR), et j’aperçois aussi des adultes. C’est ce que j’aime : faire rire toutes les générations.

Quel accueil rencontrez-vous avec ce spectacle ?

Les gens ont l’air d’adorer et même de préférer le spectacle aux vidéos. J’imagine que le fait de me voir en vrai rajoute une dimension humaine. Je donne beaucoup de place aux improvisations et aux interactions avec le public. Quand je monte sur scène, je prends le micro, je parle... il n’y a aucun artifice. Tout est vrai. Je suis sur scène tel que je suis dans la vie de tous les jours, celle que je raconte et à laquelle les gens s’identifient.

Beaucoup de dates se jouent d’ailleurs à guichets fermés...

C’est incroyable. Je voulais monter sur scène avant tout pour m’amuser, et au final... je remplis des salles! Je touche du bois pour la suite.

Connaissez-vous l’Aveyron ?

Je ne crois pas. Ce sera une première. Être en tournée, c’est toujours l’occasion de découvrir des coins de France qui m’avaient échappé.

Mardi 17 mars, à l’Amphithéâtre de Rodez. Tarifs : 29 à 39€ . Réservations au 05 65 75 76 76.