Clap de fin pour Télé Toulouse ?

  • Une soirée de soutien est organisée le 20 mai avec quelques artistes locaux.
    Une soirée de soutien est organisée le 20 mai avec quelques artistes locaux. Reproduction CP
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Centre Presse Aveyron

Télévision. Née en 1988, TLT, lourdement endettée, cherche désespérement des soutiens.

 

Après 27 ans d’existence, la télévision locale créée sous l’ère Baudis pourrait disparaître avant l’été. Une soirée de soutien est organisée par les derniers salariés le 20 mai prochain à 20 h 30 à la salle La Dynamo avec quelques artistes locaux de renommée, dont Bernardo Sandoval.

Actuellement, les conditions de travail sont décrites comme précaires. La rédaction ne dispose plus de voitures. Les animateurs ne passent plus par le poste de maquillage souligne-t-on chez TLT où 20 salariés et 4 intermittents travaillent encore. TLT affiche un déficit de 200 000 euros et une dette de 1 million d’euros. La chaîne ne pourrait plus payer son loyer.

Début mars, le tribunal de commerce avait accordé deux mois de délai sous la menace d’une liquidation judiciaire. Un laps de temps qui devait être utilisé entre autre pour la finalisation du contrat d’objectifs et de moyens (COM) avec la ville de Toulouse et la région Midi-Pyrénées.

«Eclaircissements»

Toulouse métropole a adopté début mars la résolution qui valide la poursuite du contrat d’objectifs et de moyens (COM) avec la chaîne pour 3 ans, et ce pour 400 000 euros par an. Un contrat qui n’avait pas été renouvelé en décembre, mettant la chaîne de télévision locale dans un imbroglio alors que leur entreprise devait passer devant le tribunal de commerce. Une question qui se pose aussi au conseil régional dont le COM (450 000 euros) se terminera en juillet prochain.

Certains détracteurs de Martin Malvy pointent directement sa responsabilité : «Martin Malvy ayant décidé de ne pas se représenter aux régionales, il y a de fortes chances qu’il ne reconduise pas le COM de la Région avec TLT dans 5 mois», soufflent-ils. En décembre, Martin Malvy demandait au président de Toulouse Métropole Jean-Luc Moudenc « des éclaircissements » sur sa stratégie, soulignant que le COM de la mairie avait diminué, et que celui de la Métropole n’était pas acté.

Des repreneurs sur les rangs

Du coup, la mairie de Toulouse cherche un nouvel actionnaire pour TLT, et ne s’en cache pas. Parmi les repreneurs potentiels, Christophe Musset. Le PDG du groupe Media Sud (qui possède les chaînes locales de Marseille, Toulon et Montpellier entre autres) a envoyé une lettre d’intention à Jean-Luc Moudenc il y a déjà plusieurs mois. Une autre proposition reçoit l’attention de la mairie, celle de Rémy Pflimlin.

Celui qui quittera son poste de PDG de France Télévisions en août prochain -il sera remplacé par Delphine Ernotte-Cunci- avait rencontré Jean-Luc Moudenc et Antoine Grézaud à l’automne dernier. Option envisagée : un partenariat entre France 3 Midi-Pyrénées et TLT, avec mutualisation des moyens et de certains programmes. France 3 étant un organisme public, plusieurs obstacles juridiques pourraient se poser. Plusieurs autres entrepreneurs, souhaitant rester anonymes, ont confié à la mairie leur intérêt pour TLT.
 

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