Céline Mistral, l'Aveyron comme source d'inspiration

  • «Ce que j’aime, avant tout, c’est raconter une histoire, en mettant de l’émotion dans l’interprétation.»
    «Ce que j’aime, avant tout, c’est raconter une histoire, en mettant de l’émotion dans l’interprétation.» Joël Born
  • Céline apprécie son nouvel environnement : «Ici on a la place d’exister.»
    Céline apprécie son nouvel environnement : «Ici on a la place d’exister.» Joël Born
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Joël Born

Rencontre. Cette Provençale, musicienne, chanteuse et comédienne, a posé ses bagages dans la campagne aveyronnaise, où elle puise désormais son inspiration. Avec un réel bonheur.

L’endroit est idyllique. Enchanteur. Avec une vue imprenable et presque parfaite sur le lac de Castelnau et la nature verdoyante qui l’entoure. Voilà deux ans que Céline Mistral a posé ses bagages dans le village de Mandailles, où elle vit avec son compagnon Fred, Lili-Jeanne, 8 ans, et Alba, la petite dernière d’un an. Un vrai coup de cœur, pour ce bout de terre aveyronnais du bout du monde, où le jeune couple a entrepris la restauration d’une maison.

«C’est un petit coin de paradis. Une source de contemplation et d’inspiration», dit en souriant cette charmante trentenaire, débordante d’énergie, qui possède plus d’une corde (vocale) à son (ses) art(s). Car de l’inspiration, Céline n’en manque pas, même si ce n’est pas toujours facile de concilier la vie d’artiste et celle de jeune maman. «Je suis une fabrique à spectacles, s’amuse cette musicienne, chanteuse et comédienne. J’ai toujours voulu faire plusieurs choses. Je crois qu’il me faudrait plusieurs vies.»

Chant lyrique et théâtre masqué

Originaire de Marseille, Céline a fréquenté le Conservatoire de chant lyrique et une école de théâtre masqué avant de se lancer dans les spectacles de rue, avec Les Dragonnes du Cormyr, compagnie qu’elle a créée dès l’âge de 18 ans. Une troupe de filles (trois musiciennes et trois artistes danseuse, acrobate et jongleuse) que le public aveyronnais découvrira lundi 17 août, à Espalion, à l’occasion de la soirée d’ouverture des Rencontres d’Aubrac, au cours de laquelle les Dragonnes présenteront leur Danse du feu.

«Ce que j’aime, avant tout, c’est raconter une histoire, en mettant de l’émotion dans l’interprétation.»
«Ce que j’aime, avant tout, c’est raconter une histoire, en mettant de l’émotion dans l’interprétation.» Joël Born

Raconter une histoire

«Ce que j’aime, avant tout, c’est raconter une histoire, en mettant de l’émotion dans l’interprétation. Les gens ont besoin d’authenticité, de vrais regards, confie Céline, devant une tasse de café. Notre devoir d’artiste, c’est ça, et nous avons cette chance. L’humain, la sincérité, c’est ce que je veux mettre en avant.»

Depuis deux ans, le duo Beluga (l’étincelle en occitan) qu’elle forme avec son compagnon musicien interprète Discourtoises. Un duo chant et cordes, sur des créations musicales mêlant plusieurs genres, autour de textes de femmes troubadours. Passionnée par le Moyen Âge et les troubadours, elle évoque avec enthousiasme ce qu’elle considère comme le premier véritable courant littéraire, musical et humaniste.

Céline, Fred et Cisco, un ami musicien, sont d’ailleurs en train de travailler sur un projet de «Trobar au slam». Programmée pour 2016, cette nouvelle création associera musiques anciennes et actuelles, sur des textes d’Omar Khayam, un poète iranien du XIe siècle, qui défendait des valeurs de liberté.

La yourte aux enfants

On l’aura compris, animée par un souffle de créativité, la jeune provençale n’a pas le temps de s’ennuyer. Depuis l’an passé, elle s’est lancée dans une nouvelle aventure artistique: «Le Voyage d’Olibrius». Un spectacle de marionnettes pour jeune public, qu’elle anime avec sa voisine artiste peintre Émilie, dans une yourte itinérante. Cette yourte aux enfants fera étape, à Espalion, le 28 juillet prochain, dans le cadre du festival Yakavenir.

Dans la foulée, on la retrouvera le 30 juillet sous les voûtes de la chapelle romane de Perse, toujours à Espalion, pour un concert polyphonique de chants sacrés de la chrétienté médiévale. Céline en profite pour lancer un appel. Elle est à la recherche d’un lieu de résidence permanent et de quelqu’un qui pourrait l’aider à la diffusion de ses différents spectacles.

Dans tous les cas, Céline profite pleinement, et avec un réel bonheur, de sa nouvelle vie aveyronnaise et du formidable spectacle naturel qu’elle découvre chaque matin, en admirant le paysage alentour. «Beaucoup de gens que je rencontre ont choisi de venir en Aveyron pour y vivre. Ici, on a la place d’exister.»

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