En permission, un détenu contrôlé ivre au volant

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    En permission, un détenu contrôlé ivre au volant
Publié le
A.P.

L’alcool au volant. Voilà le programme du jour du tribunal de Rodez. Deux cas symptomatiques de cette problématique récurrente étaient en effet soumis au jugement du président Anselmi, par voie de comparution immédiate.

M. F., originaire du Nord-Aveyron, qui avait été contrôlé samedi sans permis ni assurance et avec un taux d’1,18 mg d’alcool par litre d’air expiré et -surtout- en situation de récidive, a écopé de quatre mois d’emprisonnement sans mandat de dépôt mais avec confiscation de son véhicule. Pour son voisin du jour dans le box des prévenus, la sanction est encore plus lourde : 18 mois de prison avec mandat de dépôt. Voilà pour la 

«Vous avez préféré aller vous biturer»

Il faut dire que M. B., lui aussi domicilié dans le Nord du département, «aurait eu du mal à faire pire», selon les mots du substitut du procureur, Antoine Wolff. Le quinquagénaire au casier judiciaire chargé (24 condamnations) purge -jusqu’en février 2016- déjà une peine de prison de deux ans à la maison d’arrêt de Rodez. Vendredi dernier, il bénéficie d’une permission pour la journée, de 8 heures à 18h30.

Motif principal : le passage de tests psychotechniques en vue de l’obtention du code de la route. Pourtant ce même jour, peu avant 19 heures, il est contrôlé par les gendarmes à Saint-Côme-d’Olt sans assurance, sans permis et avec un taux de 0,82 mg d’alcool par litre d’air expiré. Le tout en récidive puisque parmi toutes ses condamnations, «au moins 11» selon le juge Anselmi, sont liées à l’alcool au volant.

Un homme officiellement en état d’évasion 

Pour couronner le tout, vu l’heure au moment du contrôle, l’homme est officiellement en état d’évasion «Il m’a planté un couteau dans le dos, envoie le substitut qui avait validé cette sortie journalière censée donner un signal positif au détenu. Et on ne trahit la confiance de la justice qu’une seule fois.»

D’autant que l’homme avoue ne même pas être allé réaliser les fameux tests psychotechniques. «Vous avez préféré aller vous biturer», assène encore Antoine Wolff. Après un repas pris dans un restaurant de la préfecture, également débiteur d’alcool alors que sa permission lui en interdisait l’accès, il se rapproche de chez lui et chez son ancien employeur «en faisant du stop». Pour notamment aller «voir ses animaux» et s’assurer que «(ses) papiers» étaient toujours là. Et prendre le volant...

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