Attentat en Isère: le suspect a quitté Lyon pour être transféré à Paris

  • Des policiers devant l'usine Air Products où un attentat a été commis le 26 juin 2015 à Saint-Quentin-Fallavier
    Des policiers devant l'usine Air Products où un attentat a été commis le 26 juin 2015 à Saint-Quentin-Fallavier AFP - PHILIPPE DESMAZES
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Centre Presse Aveyron

Yassin Salhi, le suspect de l'attentat en Isère, qui a avoué avoir assassiné la victime décapitée, a quitté Lyon dimanche en début d'après-midi pour être transféré au siège de la police antiterroriste, près de Paris, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Peu avant 15H00, Yassin Salhi, 35 ans, a quitté l'Hôtel de police de Lyon, où il avait été placé en garde à vue vendredi soir, à bord d'un fourgon escorté par neuf véhicules banalisés. Il devait être conduit à la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire (SDAT) à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), selon une source proche du dossier.

Sa garde à vue, interrompue le temps du transfert, pourrait se poursuivre jusqu'à 96 heures avant sa présentation devant un juge d'instruction.

Un peu plus tôt, vers 13H30, son avocat commis d'office, Me Régis Lepetit, avait quitté les locaux de la police judiciaire de Lyon, se bornant à dire aux nombreux journalistes sur place que "le dossier suivait son cours".

D'abord mutique pendant les premières heures de sa garde à vue, Yassin Salhi a commencé "à s'expliquer sur le déroulé des faits" samedi soir, avant d'avouer l'assassinat de son patron, Hervé Cornara, 54 ans, selon des sources proches du dossier.

Les premiers éléments de l'enquête ont permis d'établir qu'il avait envoyé vers un numéro canadien un selfie macabre avec la tête de sa victime décapitée. La localisation de son contact n'est pas pour autant établie, ce numéro pouvant être un simple relais.

Les premiers résultats de l'autopsie d'Hervé Cornara n'ont pas permis de déterminer les causes exactes de la mort, et notamment s'il était décédé au moment de la décapitation. Des examens complémentaires sont en cours.

La tête avait été retrouvée accrochée à un grillage d'enceinte d'une usine de Saint-Quentin-Fallavier, entourée de drapeaux où était écrite la profession de foi islamique, rappelant les mises en scène macabres du groupe État islamique (EI).

Après avoir lancé son véhicule sur un hangar provoquant une violente explosion sans faire de blessés, Yassin Salhi avait été maîtrisé par un pompier alors qu'il s'apprêtait à provoquer une deuxième explosion.

Source : AFP

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