Le serpent Villefranchois immortalisé sur CD

  • Michel Godard entouré des stagiaires venus du monde entier pour jouer du serpent, et qui se produiront demain soir, en première partie à 20 heures, chapelle des Pénitents Noirs.
    Michel Godard entouré des stagiaires venus du monde entier pour jouer du serpent, et qui se produiront demain soir, en première partie à 20 heures, chapelle des Pénitents Noirs. Repro CP
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O.C.

Musique. Michel Godard a présenté hier son nouvel enregistrement CD, disponible à la rentrée, avec comme instrument phare, le serpent, remontant au XVIe  siècle. Un exemplaire est visible au musée Cabrol, utilisé sur deux morceaux, pour mêler la musique ancienne au jazz. Découverte ce soir et demain soir grâce à un double concert.

L’instrument en lui-même, par sa forme, ne peut laisser indifférent. «Il fascine, il envoûte les musiciens», dit Michel Godard qui en fut lui-même fasciné à la fin des années 70. Ce virtuose du tuba, qui a joué et enregistré avec l’orchestre philharmonique de radio France, l’orchestre national de France, ou encore avec Alpha Blondy - c’est dire son ouverture et éventail musical - se devait de découvrir l’ancêtre, à savoir le serpent. Et étonnamment, loin de l’idée arabisante que l’on peut s’en faire à travers les charmeurs de serpent, celui-ci est typiquement français, remontant au XVIe siècle.

Au-delà de sa forme, le fond, plus clairement, le son, ne passe pas, non plus inaperçu. «Il touche au plus profond les auditeurs par sa sonorité. Il a un timbre magique», poursuit le musicien qui a présenté hier en avant-première le CD intitulé «A serpent’s dream» disponible à la rentrée. L’enregistrement a été effectué l’an dernier, comprenant deux morceaux joués avec le serpent visible au musée Urbain Cabrol. Pour s’en faire une (belle) idée, le concert proposé mardi soir dans le cadre du Labyrinthe musical, mettra en lumière cet instrument avec une surprise.

«Le serpent dans tous ces états»

Il se pourrait bien en effet que non pas un, mais plusieurs serpents apparaissent sur scène… Il faut dire que Michel Godard (désormais habitué du festival du Labyrinthe musical avec sa troisième participation consécutive) propose pour la première fois un stage toute la semaine sur cet instrument intitulé «Le serpent dans tous ces états». Un stage international qui regroupe une douzaine de musiciens venus d’Allemagne, Suisse, jusqu’à Taïwan. «C’est merveilleux d’avoir un festival de ce genre à Villefranche qui propose de telles découvertes et d’allier les genres. Il est un pont entre les musiques anciennes et le jazz», confie-t-il.

Des passerelles musicales qui sont l’avenir. Michel Godard en est convaincu, glissant au passage, un coup de cœur à l’écoute du dernier disque de l’Allemande Kilé Perl mêlant viole de gambe et musique électrique. Une passerelle qui se poursuit sur scène, en concert, avec ce soir le duo Andy Emler et Laurent Dehors à la collégiale, récompensé par les Victoires du jazz, agrémenté donc de la prestation des serpents. Des serpents qui seront encore sur scène demain soir, cette fois à la chapelle des Pénitents Noirs, pour assurer la première partie à partir de 20heures. L’opportunité de passer outre les préjugés, les idées reçues et les étiquettes. Le serpent ici, envoûte certes, séduit aussi, mais a surtout le vent en poupe pour sortir de ce Labyrinthe musical, en sifflant un air enchanté. Flûte alors 

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