Syrie: nouveau vol de reconnaissance de l'armée française

  • Un avion de patrouille et de reconnaissance Atlantique 2 de la Marine française décolle de la base militaire d'Al-Dhafra aux Emirats arabes unis, en septembre 2014
    Un avion de patrouille et de reconnaissance Atlantique 2 de la Marine française décolle de la base militaire d'Al-Dhafra aux Emirats arabes unis, en septembre 2014 ECPAD/AFP/Archives - Jean-Luc Brunet
  • Un chasseur rafale dans le ciel du Bourget (Seine-Saint-Denis), le 19 juin 2015
    Un chasseur rafale dans le ciel du Bourget (Seine-Saint-Denis), le 19 juin 2015 AFP/Archives - Eric Piermont
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Centre Presse Aveyron

L'armée française a effectué mercredi pour le deuxième jour consécutif un vol de reconnaissance au-dessus de la Syrie, après une première mission de même nature mardi, a annoncé l'état-major des armées.

Ce vol a été réalisé par un avion de patrouille et de reconnaissance Atlantique 2 de la Marine, au lendemain de deux vols de chasseurs Rafale basés aux Émirats arabes unis.

Ces missions, ordonnées lundi par le président François Hollande, visent à "acquérir du renseignement sur le groupe terroriste Daech (acronyme de l'EI) et renforcer la capacité d’appréciation autonome de la situation de la France", a rappelé l'état-major.

L'équipage de l'Atlantique 2 a utilisé tous les capteurs embarqués à bord, "caméra infra-rouge jour et nuit, appareils photo à forte résolution, ainsi que des moyens de veille électronique et électromagnétique", a-t-il précisé.

"Cette mission, comme celle réalisée le (mardi) 8 septembre, a été conduite en coordination avec les partenaires de la coalition contre le groupe terroriste Daech", a ajouté l'état-major. La France signale ainsi ses vols à la coalition internationale, emmenée par les Etats-Unis, mais assure définir elle-même ses objectifs et cibles potentielles.

Interrogé lors d'un point-presse pour savoir si avant ses survols du territoire syrien la France avait directement ou indirectement eu un contact avec le régime syrien, le Quai d'Orsay a répondu par la négative.

"Nous n'avons plus de lien avec le régime de Damas depuis 2012. Notre ambassadeur a quitté Damas en mars 2012 et il a été mis fin aux fonctions de l'ambassadrice du régime à Paris en mai 2012", a déclaré le porte-parole du ministère, Romain Nadal.

Mardi, deux Rafale, ravitaillés par un avion C-135 français, avaient effectué un vol de 06H30 pour collecter des informations en Syrie.

La France dispose d'avions Rafale sur une base aux Émirats arabes unis, équipés pour des missions de renseignement. L'armée de l'Air française est aussi déployée sur une base en Jordanie avec des avions-bombardiers Mirage.

Lundi, le président français avait annoncé un changement de stratégie à l'égard du groupe État islamique. Il avait ordonné à l'armée française de mener des opérations aériennes de renseignement au-dessus de la Syrie comme elle le fait depuis un an en Irak. Ces missions doivent permettre ensuite de mener d'éventuelles frappes.

Jusqu'alors, la France s'était interdit d'intervenir militairement en Syrie au motif qu'elle craignait que cela ne serve les intérêts du président syrien Bachar Al-Assad dont Paris réclame le départ, le jugeant principal responsable de la guerre en cours dans son pays.

L'armée française utilise pour ses vols en Syrie le dispositif existant depuis un an dans le Golfe afin de mener à bien l'opération Chammal en Irak.

Chammal mobilise 700 militaires et totalise près de 10.000 heures de vol sur plus de 1.000 missions (reconnaissance, frappes, ravitaillement..) et plus de 200 frappes en Irak.

La France, qui s'appuie généralement sur la demande de gouvernements locaux ou une résolution de l'ONU pour ses opérations à l'étranger, n'a pas précisé pour l'heure dans quel cadre elle intervenait en Syrie.

Source : AFP

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