Théâtre. Le projet germait depuis quelques années; le voilà en passe de se réaliser. Quatre représentations et un casting grand public au menu.
Qui a tué Fualdès ? Deux cents ans après l’affaire criminelle qui a secoué Rodez et l’Aveyron, la question reste en suspens. Trois procès et quelques folles rumeurs plus tard, l’énigme demeure entière concernant l’assassinat du juge Fualdès, en mars 1817. Son corps, retrouvé dans les eaux de l’Aveyron, du côté du Monastère, et sa gorge tranchée auront fait couler au moins autant d’encre que de sang.
Celui du notable avait été donné à boire aux cochons, pour l’anecdote. C’est donc sur cette affaire judiciaire et médiatique, l’une des plus importantes du XIXe siècle, que le petit monde du théâtre ruthénois planche depuis quelques mois. «Ce projet traînait dans nos têtes depuis un moment, mais il n’a jamais été monté jusqu’à présent pour diverses raisons, raconte Philippe Coquerel, à l’initiative. Il s’agit d’un sujet exceptionnel qui a tout pour plaire. Aussi, nous n’avons eu qu’à ressortir la pièce écrite par Paul Astruc il y a quelques années déjà. Nous avons tout sous la main !»
Ce texte, c’est «ravi» que Paul Astruc accepte de le mettre à disposition. Lui qui pensait avoir définitivement «mis un gros mouchoir dessus» se félicite de «ressusciter Fualdès», a-t-il ironisé, après l’avoir plusieurs fois tué, à travers une BD et plusieurs textes. Chapeautée par la toute jeune association «Rutènes en scène», la pièce de théâtre se jouera sur la place Foch, les 27, 28, 29 et 30 juillet prochain. Au moins 500 sièges devraient y être installés. Et si la pièce entend «coller parfaitement» au texte de Paul Astruc, sans être un spectacle «historique», les organisateurs promettent un savant mariage avec les nouvelles technologies.
Un mélange de jeu de scène, de vidéos, de play-back et de conte. Un «projet d’ampleur», «à 95% bénévole», soutenu par la mairie qui entend revitaliser les soirées d’été sur le piton à destination des Ruthénois comme des touristes. Et qui promet une exposition exceptionnelle, au musée Fenaille, à l’occasion du bicentenaire de l’affaire en 2017.
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