Turquie: 50.000 personnes aux obsèques d'un célèbre avocat kurde tué par balle

  • Des manifestants à Istanbul tiennent un portrait de l'avocat kurde Tahir Elci, tué le 28 novembre 2015 à Diyarbakir
    Des manifestants à Istanbul tiennent un portrait de l'avocat kurde Tahir Elci, tué le 28 novembre 2015 à Diyarbakir AFP - OZAN KOSE
  • Un manifestant dans les rues d'Istanbul, le 28 novembre 2015
    Un manifestant dans les rues d'Istanbul, le 28 novembre 2015 AFP - OZAN KOSE
  • Le célèbre avocat turc Tahir Elçi s'exprime lors d'un rassemblement, peu avant d'être abattu, le 28 novembre 2015 à Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie
    Le célèbre avocat turc Tahir Elçi s'exprime lors d'un rassemblement, peu avant d'être abattu, le 28 novembre 2015 à Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie AFP - ILYAS AKENGIN
Publié le
Centre Presse Aveyron

Quelque 50.000 personnes ont assisté dimanche à Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie, aux obsèques du célèbre avocat kurde Tahir Elçi, tué lors d'une fusillade entre la police et des hommes armés non identifiés, a rapporté un journaliste de l'AFP.

De nombreux confrères de la victime portant leur robe, dont le président du conseil national des barreaux de Turquie Metin Feyzioglu, ont porté son cercueil, recouvert d'un drapeau kurde aux couleurs rouge, jaune et verte, au milieu d'une foule massée derrière une imense banderole noire "nous ne t'oublierons pas".

"Les martyrs ne meurent pas, Tahir Elçi est immortel", ont scandé les manifestants en langue kurde.

Défenseur renommé de la cause kurde et des droits de l'Homme, Tahir Elçi a été tué samedi à Diyarbakir alors qu'il venait d'achever une conférence de presse.

Une fusillade a alors éclaté entre des hommes armés et des policiers et le bâtonnier de l'ordre des avocats de Diyarbakir a été atteint d'une balle en pleine tête, sans qu'il soit encore possible de déterminer s'il a été spécifiquement visé ou victime d'une balle perdue.

Les partisans de M. Elçi ont dénoncé un "assassinat" mais le Premier ministre islamo-conservateur Ahmet Davutoglu s'est refusé à le confirmer.

Réputé pour sa modération, l'avocat faisait l'objet depuis quelques semaines de poursuites judiciaires pour avoir déclaré à la télévision que le PKK "n'est pas une organisation terroriste". Il risquait jusqu'à sept ans et demi de prison pour "apologie du terrorisme".

Après plus de deux ans de cessez-le-feu, d'intenses combats ont repris l'été dernier entre les forces de sécurité turques et le mouvement rebelle. Ils ont fait voler en éclats les pourparlers de paix engagés fin 2012 pour tenter de mettre un terme à un conflit qui a déjà fait plus de 40.000 morts depuis 1984.

Source : AFP

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