La vie au bas Moyen Âge mise en scène à Marcillac

Ce matin-là, dans une petite venelle étroite et obscure du centre de Marcillac, que les anciens appellent rue du Four; juste derrière la magnifique bâtisse qui abrite les locaux de la Communauté de communes; Nicolas, Aurélien, Aymeric et quelques autres peaufinent les derniers préparatifs des décors qui serviront, le lendemain, de lieu de tournage à des scènes de vie du bas Moyen Âge, aux XIVe et XVe siècles.

Autour de l’échoppe du boucher, plusieurs personnages prendront part à cette reconstitution historique : le colporteur, la vendeuse ambulante, le charretier. Le tableau se terminera en compagnie de la bourgeoise, dans son beau costume, accompagnée de son valet.

De l’Aubrac à Toulouse

L’idée de ce projet, né de la collaboration artistique entre le photographe espalionnais, Nicolas Martin, la compagnie toulousaine du Petit Meschin et la société de muséographie AVE Culture, a vu le jour il y a de cela trois ans. Nicolas Martin, Aymeric Ruffié et Aurélien Vigouroux se sont rencontrés lors des spectacles médiévaux de l’été au château de Calmont d’Olt, sur les hauteurs d’Espalion.

C’est ainsi qu’ils ont envisagé de créer une exposition de photographies et de tourner un court-métrage - un support à visée pédagogique, en direction des écoles, mairies et autres musées - sur les différentes facettes de cette période de notre histoire. Le travail, auquel ont pris part les comédiens de la Cie du Petit Meschin ainsi que des figurants bénévoles, est engagé depuis deux ans. Plusieurs séquences, des scènes militaires, ont été réalisées sur l’Aubrac.

D’autres tableaux ont été mis en scène dans les Pyrénées : la fenaison, le labour, la glandée avec les cochons. Plusieurs autres ont également été composés en studio, à Toulouse : le vendeur de tissu, les nobles, le tailleur de pierre, la mère de famille avec son bébé et ses deux autres enfants. « Rustica, voyage au bas Moyen-Âge» sera autofinancé par la compagnie du Petit Meschin et AVE Culture. L’exposition photographique devrait être finalisée pour le printemps prochain.

Elle s’articulera autour de six modules de trois ou quatre photos chacun pour les scènes en extérieur, et autant pour les scènes en studio. Les photos seront agrémentées de textes explicatifs, comprenant plusieurs niveaux de lecture, sur la démarche du photographe, celle de la reconstitution et des explications sur la vie de l’époque. «On rentre un peu par les clichés, qui accompagnent généralement cette période, et on leur donne une réalité historique», résume Aurélien Vigouroux.