Coupe Davis: les Français entament le tournoi en affrontant le Canada

  • Les équipes du Canada et de France avant le début du premier simple en Coupe Davis, à Baie-Mahault le 4 mars 2016
    Les équipes du Canada et de France avant le début du premier simple en Coupe Davis, à Baie-Mahault le 4 mars 2016 AFP - MIGUEL MEDINA
  • Yannick Noah, un coach charismatique
    Yannick Noah, un coach charismatique AFP - J.M. Cornu/P. Defosseux, pld/fh, pp
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    Coupe Davis 2016: les affiches du 1er tour AFP - pp
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Centre Presse Aveyron

"Saga Africa", tube de 2016, 25 ans après ? L'équipe de France de tennis, reprise en main par la star Yannick Noah, entame vendredi en Guadeloupe la Coupe Davis 2016 par un duel contre le Canada qui a perdu de son intérêt en l'absence de Milos Raonic.

Sans le demi-finaliste de l'Open d'Australie, le Canada ne semble pas avoir les moyens de faire trembler Jo-Wilfried Tsonga, Richard Gasquet, Gaël Monfils et Gilles Simon. Avec l'aide de Noah, ils espèrent enfin mettre la main sur le Saladier d'argent qui fuit la France depuis 2001.

Le capitaine, 55 ans, entame son troisième mandat après les épopées victorieuses de 1991 (l'exploit contre les Etats-Unis, au terme duquel il avait fait chanter son tube "Saga Africa au public du Palais des Sports de Gerland à Lyon) et 1996.

Noah a fait des pieds et des mains pour obtenir cette première historique aux Antilles, afin de bénéficier de courts extérieurs en terre battue pour ralentir les conditions de jeu et ainsi les frappes lourdes de Raonic, géant de 1,96 m.

Pour satisfaire les désirs de la star et organiser la première rencontre de l'histoire aux Antilles, la Fédération française de tennis (FFT) a repoussé un à un les obstacles, notamment la date butoir du dépôt des candidatures, pour permettre à la Guadeloupe de postuler au grand dam des villes métropolitaines déjà sur les rangs. Elle a investi des moyens techniques importants (terre battue acheminée en bateau depuis l'Oise) et convaincu les collectivités territoriales malgré la facture salée.

- " Une "expérience unique" -

A l'origine, le coût de l'opération ne devait pas dépasser le million et demi d'euros. On parle aujourd'hui de 3,7 millions d'euros au total -- 3,2 M EUR pour la Guadeloupe, 500.000 pour la FFT -- pour aménager les courts sur le vélodrome Amédée-Détraux, rénover une tribune ainsi que les vestiaires. Ary Chalus, le nouveau président de la région, élu après la désignation de Baie-Mahault comme ville hôte, avait menacé de tout faire arrêter avant que le ministre des Sports Patrick Kanner ne l'en dissuade.

Les joueurs n'étaient pas tous très enthousiastes non plus au début, à l'image de Gaël Monfils qui avait émis des réserves sur la pertinence de ce choix fin janvier en Australie.

Mardi en conférence de presse, un journaliste local a demandé à Noah s'il n'avait pas eu l'impression d'en faire trop pour finalement n'avoir à battre qu'une faible sélection canadienne.

"On joue pour les gens. C'est la première fois que l'équipe de France vient ici, ne serait-ce que pour ça c'est très important. Pour l’île, pour nous, pour les joueurs, c'est une expérience unique", a répondu la capitaine des Bleus, qui a un boulevard devant lui vers les quarts de finale.

- Souder les troupes -

Sans Raonic, le Canada ressemble plus aujourd'hui à une équipe d'interclubs qu'à un épouvantail. Vasek Pospisil (44e), celui sur lequel reposent désormais tous les espoirs, n'a, comme ses compatriotes, jamais remporté un match sur terre battue sur le circuit principal de l'ATP. Et sa dernière victoire sur cette surface remonte à 2013. C'était lors du dernier tour des qualifications de Roland-Garros contre son partenaire de sélection Frank Dancevic.

Si les Français ne se qualifient pas dès samedi, en remportant les deux premiers simples puis le double, ce serait presque une contre-performance. A moins que les averses ne retardent le déroulement de la rencontre. Malgré les imprévus, Noah voit dans ce match, et le stage de neuf jours qui l'a précédé, une belle opportunité de souder les troupes, loin de la métropole.

"Il était essentiel pour moi de passer du temps avec les joueurs, assure-t-il. Ce sont des joueurs que je connais très très peu, avec lesquels j'ai pu certes discuter avant mais pas eu la possibilité d'être vraiment sur le terrain, de vivre avec eux, connaître leurs états d’âme, leur état d’esprit, ce qui peut les stresser, ce qu'ils aiment. Apprendre à se connaître, c'est très important."

Source : AFP

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