La «barre» du Baldy démolie dans les délais ?

L’enquête portant sur l’incendie plus que vraisemblablement criminel dont a fait l’objet la semaine dernière l’engin de chantier qui était affecté à la démolition de la barre du Baldy, «est, au regard de l’importance et du montant du préjudice, l’une, sinon la priorité de nos services», confirmait lundi matin le commandant Verlaguet, patron du commissariat.

«Ça devrait bouger»

«Dans ce type d’affaires, poursuit le commandant Verlaguet, il convient de ne pas se louper dès le début de l’enquête. C’est ce qui a été fait ici grâce aux investigations rapidement réalisées par les services de l’identité judiciaire. Nous sommes actuellement en train de recouper les différentes informations que nous avons récoltées lors de l’enquête de voisinage et je pense que ça devrait bouger au cours de la semaine.»

Depuis le sinistre, le chantier est stoppé. Cependant, et alors que l’on avait craint des délais d’exécution passablement rallongés, «l’entreprise La Forézienne, qui réalise les travaux, devrait faire intervenir un gros engin de levage dès le milieu de la semaine,confie Bruno Perez, le directeur de l’Office public de l’habitat decazevillois, partagé aujourd’hui entre «colère et abattement».

«Il s’agira d’évacuer la pelle sinistrée, poursuit-il. En suivant, l’entreprise s’est engagée à mettre tout en œuvre pour reprendre le plus rapidement possible le chantier de démolition. On peut donc espérer que les délais initiaux seront respectés.» 

«Risque de migration»

Au-delà de ces considérations techniques, Bruno Pérez ne cache pas que la cité du Baldy pose un réel problème. «On s’interroge depuis longtemps afin de savoir comment rendre cette cité agréable à vivre, explique le directeur de l’OPH. On n’a pas trouvé de réponse. Et au contraire, on constate une montée en puissance des comportements d’incivilité, jusqu’à ce dernier épisode de pure délinquance. Sans l’aide des institutionnels, on n’arrivera à rien.»

La problématique est telle que les demandes de locataires souhaitant déménager se multiplient, beaucoup ne supportant plus le climat d’insécurité qui règne dans le quartier. Et pour Bruno Pérez, «il existe désormais un risque avéré de migration de ces comportements inciviques dans la cité voisine du Sailhenc, jusque-là préservée. Ce serait vraiment grave que l’on en arrive là…» Dès cette semaine, une réunion entre l’OPH, les services de l’État et de la police est programmée, pour tenter de trouver, enfin, un début de solution aux problèmes récurrents de la cité du Baldy.