Alrance : une nouvelle vie pour la tour de Peyrebrune

  • Alrance : une nouvelle vie pour la tour de Peyrebrune
    Alrance : une nouvelle vie pour la tour de Peyrebrune Centre Presse
  • La présidente Michèle Caillol, entrourée de Maurice Caillol et Joseph Solie, deux membres des Amis de Peyrebrune.
    La présidente Michèle Caillol, entrourée de Maurice Caillol et Joseph Solie, deux membres des Amis de Peyrebrune. Centre Presse
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Guillaume Verdu

Depuis 2002, les membres de l’association Les Amis Tour de Peyrebrune effectuent des travaux pour mettre en valeur l’ancien donjon d’un château médiéval, qui domine le village.

Ils n’ont pas encore déterré le veau d’or. Mais ce n’est pas la recherche de ce supposé trésor, présent dans les ruines du château selon une légende locale, qui les a poussés à creuser. Si les Amis de Peyrebrune s’affairent au pied de la tour du même nom depuis 2002 et la création de l’association, c’est avant tout pour mettre en avant le fleuron du patrimoine de la commune. Ancien donjon d’un château fort médiéval, l’édifice trône au sommet d’une colline dominant Alrance et offre un magnifique point de vue sur le lac de Villefranche-de-Panat.

"L’association a pour vocation de mettre en valeur le site, explique la présidente Michèle Caillol. Nous nous occupons des travaux, de l’entretien ainsi que de l’organisation de visites en dehors de la période estivale, puisque la mairie prend le relais en juillet et août." Question travaux, les bénévoles n’ont pas lésiné depuis la création de l’association. "Le site était totalement à l’abandon, rappelle Joseph Solie, membre des Amis de Peyrebrune. On a dû commencer par débroussailler."

Ils ont ensuite poursuivi en creusant le sol, pour mettre à jour des vestiges du château. Aidés par l’ancien architecte des bâtiments de France Louis Causse et l’archéologue Christophe Saint-Pierre, ils ont procédé à des fouilles pour mettre à jour une partie des fondations de l’édifice, avant de rebâtir quelques murs, en respectant les codes de construction médiévaux.

Le château détruit sur ordre de Richelieu

Au cours de leurs recherches, les Amis de Peyrebrune ont notamment découvert les bases de deux tours de guet qui encerclaient le donjon. Pour Michèle Caillol, il s’agit d’une trouvaille intéressante, car "nous nous sommes rendu compte que ces tours de guet sont de base carrée et non ronde", contrairement à une idée reçue. "Nous n’avons trouvé que très peu d’écrits nous permet tant d’en savoir plus sur le château, regrette la présidente. Nous savons cependant qu’il a été détruit sur ordre de Richelieu, à l’époque des guerres de religion."

À l’exception de la tour, passée propriété d’un prêtre à la fin du XIXe siècle, qui a fait installer à son sommet une statue de la Vierge, toujours en place. La tour a ensuite été cédée à la mairie contre un franc symbolique, en 1993. Pour la suite, l’association aux quelque 228 adhérents envisage de continuer à entretenir les environs de la tour et d’effectuer de nouveaux travaux. Ceux entrepris jusqu’à présent ont permis de redonner vie au lieu et d’en faire site prisé lors des beaux jours.

"Même l’hiver, il y a des gens qui viennent le week-end, se réjouit Michèle Caillol. Pour la belle saison, nous installons des tables de pique-nique." De quoi permettre aux habitants de la commune et des environs de se réapproprier le site. Et cela vaut bien un veau d’or.

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