Le Côlon Tour arrive à Rodez et Decazeville

  • Les partenaires du Côlon Tour et le Dr Yvan-Michel Harant attendent le public le 11 avril à Rodez et le 12 à Decazeville pour une action de prévention à la fois ludique et pédagogique.
    Les partenaires du Côlon Tour et le Dr Yvan-Michel Harant attendent le public le 11 avril à Rodez et le 12 à Decazeville pour une action de prévention à la fois ludique et pédagogique. Salima Ouirni
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Salima Ouirni

La structure gonflable sert de support pour faire de la prévention contre le cancer colorectal. Médecins et associations seront présents.

Le Côlon Tour s’installera cette année sur le parvis de l’hôpital à Rodez, le 11 avril, et à Decazeville le lendemain. Comme les autres années, le côlon Tour, une structure gonflable d’une longueur de 12 mètres représentant l’intérieur du côlon servira de support à la Ligue contre le cancer, l’Adeca (association aveyronnaise pour le dépistage des cancers) et le Comité de sensibilisation (pour le dépistage des cancers en Aveyron). Ces partenaires s’appuieront sur cette structure «à la fois ludique et pédagogique pour faire de la prévention», explique le Dr Yvan-Michel Harant pour la Ligue contre le cancer. Car ajoute le médecin: le cancer du côlon «tue encore beaucoup. C’est pourquoi il faut encore sensibiliser la population. Nous avons 42.000 nouveaux cas chaque année. Il représente, par sa fréquence le troisième cancer chez l’homme et le deuxième chez la femme». Ces chiffres expliquent donc la nécessité d’expliquer encore et toujours au public les enjeux de santé et le coût pour la collectivité qui reste conséquent.

Plus de 18.000 morts par an 

En s’appuyant sur un support autant visuel que pédagogique, les partenaires du côlon Tour espèrent toucher beaucoup plus de monde chaque année. «Nous voulons rendre accessible l’information sur le développement d’un cancer colorectal à différents stades des lésions. Au début, les gens rentrent dans le colon qui est sain et au fur à mesure, ils découvrent les polypes, les sessiles ou les pédiculés et enfin le cancer. À la sortie du côlon, nous répondons à leurs questions et surtout nous présentons les moyens de prévenir le cancer du côlon», explique Caline Nzietchueng, médecin à l’Adeca. Les moyens pour prévenir ce cancer existent. Un nouveau test de dépistage est mis en circulation depuis l’an dernier (lire ci-dessous). Il faut en effet savoir que «si l’espérance de vie s’est améliorée, ce cancer tue chaque année plus de 18000 personnes. Or, dans neuf fois sur dix, ce cancer détecté à un stade précoce pourrait être guéri», ajoute le Dr Yvan-Michel Harant. «Le but de l’opération est aussi de combattre les préjugés, lever les doutes et les craintes afin de favoriser une meilleure adhésion au test», souligne Simone Lacan, présidente du Comité de sensibilisation pour le dépistage du cancer.

Faible taux de dépistage

Et en la matière, il y a encore beaucoup de travail à faire. Les 50-74 ans qui reçoivent tous les deux ans une invitation à se faire dépister ne représentent que 25,8% en Aveyron. Un taux jugé «faible, même si le dépistage permet néanmoins de détecter, des cancers colorectaux à un stade précoce et garantit des traitements plus cours, moins douloureux, moins mutilants et accroît fortement les chances de guérison», confie Yvan-Michel Harant qui invite le public à entrer dans le côlon. Il faut être réactif car la structure ne reste qu’une seule journée à Rodez et une autre à Decazeville. Après ces deux journées, elle ira sillonner d’autres villes en France. Depuis 4 ans, 50.000 visiteurs et 160 communes ont participé à ce tour au sujet de la prévention. Une opération que l’on doit aux partenaires la fondation Arcad (Aide et recherche en cancérologie digestive) et la Sfed (Société française d’endoscopie digestive).

Un nouveau test plus simple et plus efficace

Si le cancer colorectal tue encore beaucoup, du côté de la prévention, il y a de l’espoir. En effet, un nouveau test immunologique est désormais disponible. Il coûte 2 euros de plus que l’ancien mais sa facilité d’utilisation vaut bien cet investissement car les médecins et la Ligue contre le cancer (ainsi que ses partenaires) en attendent beaucoup, surtout en terme d’adhésion des 50-70 ans. «Ce nouveau test est rapide et efficace. Il vise à déceler la présence de traces de sang dans les selles. Il est moins contraignant car le prélèvement se fait une seule fois, au lieu de trois fois pour l’ancien test. Il permettra de détecter deux à deux fois et demi plus de cancers et trois à quatre fois plus d’adénomes que le test précédent», explique ]Caline Nzietchueng, médecin à l’Adeca (Association aveyronnaise pour le dépistage des cancers). Le 11 avril à Rodez et le 12 avril à Decazeville, des médecins gastro-entérologues expliqueront justement à qui s’adresse cet examen, comment et pourquoi l’utiliser. Mais d’ores et déjà, il faut savoir qu’il n’y a pas plus simple comme test. Un kit est remis par le médecin au patient (et bientôt peut-être dans les pharmacies). À l’intérieur s’y trouve un questionnaire, un tube, un papier sur lequel déposer les selles qui ne doivent être en contact avec les urines. Une fois le prélèvement effectué (en 2 secondes), la matière est remise dans le tube et le tout doit être renvoyé à un laboratoire avec une enveloppe T comportant déjà l’adresse.

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