Arnaud Delpal : «Être au plus près des clubs»

  • Arnaud Delpal, nouveau président du District Aveyron Football
    Arnaud Delpal, nouveau président du District Aveyron Football José A. Torres
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Aurélien Parayre

Successeur de Christian Salères à la tête du district de football de l'Aveyron, Arnaud Delpal dévoile le programme de sa future présidence. 

Le tout nouveau président du District sait l’importance du lien entre l’instance départementale et les clubs. Il dit ici vouloir y travailler.

Pourquoi cet engagement ?

L’envie est là car il y a des choses à faire. Le football évolue, les clubs évoluent. Et est-ce que le District a évolué? Là est la question. Donc, est-ce qu’on ne peut pas contribuer à le faire évoluer pour être au plus près des clubs. Et être vraiment l’instance de proximité pour les clubs.

C’est d’ailleurs le principal grief des clubs envers le District. À savoir qu’il est selon eux davantage gendarme qu’accompagnant. Ce sera un axe de travail pour vous ?

Bien sûr. À travers la communication. Il faut savoir communiquer pour expliquer. Expliquer pourquoi quelqu’un a une amende, pourquoi on va dans cette direction-là... C’est un travail de fond à réaliser. On va aller vers les clubs. À l’image de ce qui a été fait avec le «parcours accompagnement club», on va faire des réunions pour expliquer et réfléchir ensemble.

Justement. Dans la constitution de votre liste, les aspects communication et proximité avec les clubs sont-ils entrés en ligne de compte ?

Bien sûr. J’ai d’abord souhaité un renouvellement. Mais aussi avoir des gens de club qui ont une connaissance de proximité. Sans oublier de la compétence pour porter les dossiers et les défendre au mieux.

Quel est votre axe prioritaire Et quelles seront les premières décisions du président Delpal 

Il s’agira de mettre en place une organisation interne et de constituer des commissions pour préparer déjà la saison suivante. Il faut qu’en septembre, on soit prêt. Il faut aussi que l’état d’esprit que l’on veut insuffler en comité directeur se retrouve en commissions. Car il n’y aura pas seulement 26 personnes qui vont travailler.  

Comment vous vous positionnez vis-à-vis de la réforme des régions ?

Là, je vais découvrir. Aujourd’hui, il y a eu quelques avancées dont j’ai eu connaissances par différents canaux. Ce que l’on peut dire, c’est que l’Aveyron est bien placé. En terme de licenciés, il pèsera et doit peser. C’est important. On verra au niveau des réformes des championnats qu’est ce qu’il en sera. Mais à mon sens, il n’y aura pas de révolution avant 2018. On aura une année qui nous permettra de travailler pour la suite. Et de travailler des projets qui soient en concordance avec la nouvelle Ligue. Une année où l’on sera du coup plus dans la réflexion que dans l’action.

Des projets déjà identifiés à mettre en œuvre ?

Il y a des choses à partager. Pas spécialement de projets si ce n’est d’intensifier ce lien avec les clubs. De connaître leurs idées, leurs problématiques. De les faire participer. Il ne faut pas que le fonctionnement soit descendant, même s’il faudra trancher et que l’on ne pourra pas faire plaisir à tout le monde et qu’à un moment, il faudra prendre des décisions ou des orientations.

À l’arrivée de votre prédécesseur en 2011, Christian Salères, la France du foot marche sur les braises du fiasco de Knysna. Aujourd’hui, malgré les affaires successives en équipe nationale, l’Euro en France semble rassembleur. Au niveau départemental, pérenniser 12000 licenciés vous semble-t-il jouable ?

Aujourd’hui, on est à 12076 licences. Le seuil fédéral, c’est 10000. Il permet de conserver les conseillers techniques départementaux (CTD), l’emploi de techniciens, notre marge de manœuvre pour fonctionner... Par rapport à des Districts qui ont 4ou 5000 licenciés, ça fait des différences. Pour peser sur la nouvelle Ligue: il y a la Haute-Garonne, l’Hérault, puis derrière, on est trois à se tenir avec le Gard-Lozère, le Tarn et nous. Pour cela, il faut axer sur la formation. Car si grâce à l’Euro, il y a des gamins qui viennent au foot mais qu’on ne sait pas les accueillir...

Quel regard portez-vous sur le football féminin ?

On voit que les Rafettes réalisent d’énormes performances dans l’élite nationale, mais derrière, la discipline au niveau départemental semble encore quelque peu en chantier...

C’est un chantier qui prend forme. Moi, j’y crois. Il faut que le football féminin change de regard. C’est-à-dire qu’on ne peut plus avoir au sein d’une même équipe une gamine de 13 ans et une joueuse de 58 ans. Il faut que les clubs arrivent à se structurer avec de réelles sections féminines. J’espère que dès la saison prochaine, ou celle d’après, on arrivera à monter un championnat U17 filles qui doit permettre de créer un engouement. Et un effet boule de neige.

Et votre regard sur la santé du foot d’animation (les plus jeunes) ?

Il y aura une réflexion à avoir, avec un groupe de travail qui sera mis en place avec des éducateurs spécialistes des U7 aux U11. Car il faut le faire évoluer, le rendre plus attractif. Travailler par secteur, avoir des échanges inter-secteur. Ce chantier peut démarrer rapidement.

Les pratiques du football se diversifient. Peut-on imaginer un championnat complet de futsal ou de à foot 5 géré par le District ?

On fait partie des Districts où l’on travaille le plus sur le futsal (organisation d’un challenge au cœur de l’hiver notamment, NDLR). Peut-être parce qu’on est un département montagneux. Et ça, déjà, c’est un atout qu’il faut conserver. Ensuite, on peut imaginer entre nous, rendre les finales (de ce challenge de futsal) plus attractives. Nous, le District, il faut que l’on soit porteur de festivités dans nos événements.

À l’image de ce que l’on fait déjà lors des finales de la coupe de l’Aveyron. Car il est là aussi le rôle du District. Concernant l’éventuelle création d’un championnat, le souci, c’est qu’avec le futsal, il y a les pour et les contre. Et là, c’est un vrai travail de fond: arriver à faire entendre qu’il peut y avoir une section futsal au sein d’un club. Mais ce n’est pas encore dans l’état d’esprit. Il ne faut pas oublier que l’Aveyron est un département conservateur. Mais pourquoi pas. De toute façon, la demande viendra des joueurs, pas des dirigeants.

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