Manifestation loi travail: les syndicats refusent "catégoriquement" un rassemblement statique

  • Manifestation contre la loi travail à Paris, le 14 juin 2016
    Manifestation contre la loi travail à Paris, le 14 juin 2016 AFP - ALAIN JOCARD
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Centre Presse Aveyron

Les syndicats d'Ile-de-France, reçus mardi matin par la préfecture de police de Paris, ont refusé "catégoriquement" la demande des autorités d'organiser un rassemblement statique jeudi, et feront "des propositions alternatives" de parcours, ont-ils annoncé dans un communiqué.

"Le préfet a insisté pour que l'action de jeudi soit contrainte à un rassemblement place de la Nation ou sur une autre place parisienne. Les organisations syndicales d'Ile-de-France ont catégoriquement refusé cette proposition", écrivent dans un communiqué commun la CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et Fidl, qui vont faire mardi après-midi "des propositions alternatives de manifestations itinérantes" auprès de la préfecture.

Ces syndicats avaient initialement demandé l'autorisation de défiler entre la place de la Bastille et la place de la Nation jeudi à 14 heures, dans le cadre d'une journée de mobilisation contre la loi travail dans toute la France.

Invoquant des raisons de sécurité après les violences survenues dans la manifestation parisienne du 14 juin, la préfecture leur avait déjà demandé lundi de faire un rassemblement statique, avertissant que s'ils maintenaient leur volonté d'organiser un défilé classique, ce dernier serait interdit.

"Manifester est un droit constitutionnel et c'est à l'Etat d'assurer la sécurité de toutes les manifestations ayant lieu sur la voie publique", insistent les syndicats, pour qui un rassemblement statique serait de surcroît plus dangereux qu'un défilé.

Avant la réunion avec la préfecture, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve en avait appelé à leur "responsabilité ", soulignant le "niveau de menace extrêmement élevé avec un niveau de sollicitation extrêmement fort depuis plusieurs semaines des forces de l'ordre" qui sont mobilisées "sur l'Euro" de football, "aux frontières dans un contexte migratoire particulier", et "dans le cadre d'opérations de maintien de l'ordre".

Source : AFP

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