Accueil de migrants en Aveyron : les élus réagissent

  • Une trentaine de réfugiés seront accueillis dans le centre de la Fédération des œuvres laïques (Fol), à Pont-de-Salars,
    Une trentaine de réfugiés seront accueillis dans le centre de la Fédération des œuvres laïques (Fol), à Pont-de-Salars, José A. Torres
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Centre Presse Aveyron

Après le démantèlement de la «jungle» de Calais, au titre de la solidarité nationale, le gouvernement a donc décidé de répartir près de 10 000 migrants dans les régions françaises, dont 1 100 en Occitanie et 54 en Aveyron. Une trentaine d’entre eux seront accueillis dans le centre de la Fédération des œuvres laïques (Fol), à Pont-de-Salars, une vingtaine seront hébergés dans le Bassin où la préfecture a ciblé cinq appartements, type T3. Trois à Decazeville, un à Cransac et un à Firmi. Selon le calendrier plus ou moins arrêté par l’État, l’arrivée des migrants dans le Bassin pourrait intervenir aux alentours du 17 octobre. Ce qui a le don d'irriter plusieurs élus. 

Trop de précipitation ?

«Même si je ne nie pas qu’il y a un vrai problème à traiter avec la présence des migrants, je ne comprends pas et j’accepte mal qu’on laisse les élus locaux de côté dans les discussions portant sur l’installation de ces réfugiés sur tel ou tel territoire. Et de la manière précipitée dont cela semble devoir se concrétiser, j’ai l’impression qu’on ne fait que déplacer le problème, de Calais aux quatre coins du pays», déclare le président de la Communauté de communes de Decazeville-Aubin, André Martinez.

«Inadmissible»

A Pont-de-Salars, l’accueil ne serait que temporaire. « Il s’agirait en fait d’un centre d’orientation pour les migrants », croit savoir Daniel Julien, maire du village qui affirme ne jamais avoir été consulté : « Même si le dossier concerne d’abord la FOL, la commune et ses habitants ont été mis devant le fait accompli, poursuit-il, agacé. L’état impose, renvoie le problème dans les territoires ruraux qui n’ont pas les moyens de s’y opposer. Certes, ce ne sont ni des terroristes, ni des voyous, ni des voleurs. Mais l’emploi, la santé, c’est à nous de gérer, et dans l’urgence. Ce n’est pas sérieux...»

Pas sérieux, voire « inadmissible » c’est aussi le sentiment d’Arnaud Viala, député de la troisième circonscription qui, comme le maire de Pont-de-Salars, l’a appris presque par hasard, avant que le préfet ne lui confirme, tard mardi soir. « Je ne conteste pas la mesure sur le fond mais la forme est inadmissible, tempête le parlementaire. La représentation nationale a été écartée de telles décisions, c’est également le cas des territoires ».

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