Rodez : le Samu social à l’aube d’une nouvelle saison de maraude

En cette veille de redémarrage des maraudes, les équipes sont au complet, à savoir une cinquantaine de bénévoles. Une excellente nouvelle pour Jessica de Brito et Stéphanie Lacombe, respectivement responsable et adjointe aux côtés de Karine Salomon au Samu social de Rodez.

"Depuis la création de notre page sur Facebook, nous avons recruté une quinzaine de personnes. Pour chacune d’entre elles, cela impliquera deux maraudes chaque mois", explique la responsable Jessica de Brito. Quatre jours par semaine ou tous les jours en cas de déclenchement du plan grand froid, les équipes seront donc mobilisées, allant à la rencontre des bénéficiaires ruthénois. Des SDF, "mais pas uniquement, loin de là", selon Stéphanie Lacombe.

318 rencontres l’an passé

Dans leur camion, les bénévoles disposent de café, thé, soupe, eau, gâteaux, du pain grâce à la générosité d’un boulanger mais aussi de kits d’hygiène comprenant un nécessaire de toilette et d’hygiène et même des croquettes pour les chiens. Mais au-delà de l’aspect matériel, ils proposent surtout un contact, quelques mots, un lien social qui, pour les bénéficiaires, sera peut-être le seul de leur journée. Lors de la saison précédente, les maraudeurs ont rencontré 318personnes, dont quatre mineurs. En 2014, ils étaient 286.

"Tous sont à peu près demandeurs, les rencontres sont plutôt agréables en général mais nous maraudons toujours avec un homme, au cas où... Le but est de restaurer du lien social. Si les gens ne veulent pas nous parler, on repart", explique la responsable. Le point de rendez-vous des maraudes est fixé au local d’Olemps pour un départ à 19h45. "On sait toujours quand ça commence, mais rarement quand ça finit", déclare Stéphanie Lacombe.

L’itinéraire comprend la place Foch, la gare mais aussi une bonne partie des rues piétonnes de Rodez et tout endroit que les maraudeurs choisiront. L’idée, pour les bénévoles, est aussi de se montrer. À chaque sortie, tout est consigné dans un carnet de maraude que les équipes consultent systématiquement. Cela leur permet d’assurer un suivi de leurs bénéficiaires, de noter les prénoms, âges, les lieux où ils ont été croisés...

Encore des besoins

La campagne durera jusqu’au 31mars, mais le Samu social peut aussi être sollicité l’été, en cas de fortes chaleurs. Et si les équipes sont aujourd’hui au complet, tous les besoins ne sont pas satisfaits pour autant.

"Nous recherchons des bonnes volontés pour s’investir à la vesti-boutique, l’épicerie sociale, la lutte contre l’illettrisme ou encore le secourisme", énumère Jessica de Brito. Pour les personnes ne pouvant s’engager physiquement, le Samu social et par ailleurs très demandeur de duvets, tapis de sol, manteaux, bonnets, chaussettes, gants... Autant d’objets ô combien nécessaires à déposer au local d’Olemps.

Contact au 05 65 42 53 07