Ce qui attend l'Aveyron en 2017

  • Ce qui attend l'Aveyron en 2017
    Ce qui attend l'Aveyron en 2017
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Centre Presse Aveyron

Que promet aux Aveyronnais la nouvelle année ? Son lot inévitable d’espoirs, de réjouissances, d’inquiétudes et, sans nul doute, de changements en tous genres. Tour d’horizon.

Que promet aux Aveyronnais la nouvelle année ? Son lot inévitable d’espoirs, de réjouissances, d’inquiétudes et, sans nul doute, de changements en tous genres. Politique, économie, agriculture, territoires, grands événements sportifs, combats à mener... Voici un petit tour d’horizon de l’actualité à suivre et des principaux dossiers qui animeront les douze mois à venir dans le département.

  • Le transformateur de Saint-Victor attendu pour cette année

Dans le courant de l’année, le plateau de La Plaine, à Saint-Victor-et-Melvieu, devrait voir le lancement des travaux de construction d’un transformateur électrique d’une capacité de 225 000 volts portée par Réseau de transport d’électricité (RTE). Le projet a très rapidement fédéré des opposants, rassemblés en deux associations et qui ont construit sur le site une « cabane de lutte » baptisée l’amassada, qui signifie « assemblée » en Occitan.

Plusieurs manifestations ont été organisées à Saint-Affrique ou Rodez pour dénoncer ce projet qui « dénaturerait un peu plus une région saturée » du fait de l’installation de lignes à haute tension et des éoliennes. Le directeur territorial d’Enedis Hervé Simmonot évoquait pour sa part «un organe indispensable à la bonne gestion du réseau électrique». «C’est vital pour assurer l’équilibre sur l’une des liaisons européennes Nord-Sud, sinon il y aura péril en la demeure», expliquait-il en octobre dernier. 

  • Jean-François Galliard candidat dans le sillage de J.-C.Luche 

Le 29 novembre dernier, cinq candidats de la majorité départementale participaient à une primaire destinée à désigner le successeur de Jean-Claude Luche à la présidence du conseil départemental. Jean-François Galliard, conseiller départemental de Millau 2 âgé de 68 ans, l’emporte au troisième tour d’une voix face à un Jean-Claude Anglars «déçu».

Membre de l’UDI, rapporteur du budget et président d’Aveyron Culture, Jean-François Galliard évoquait au lendemain de l’élection un « intense moment de démocratie », résumant ses ambitions en quatre mots : «Disponibilité, expérience, envie et engagement».

«Je m’inscris dans l’objectif fixé par le président du conseil départemental, à savoir le cap des 300 000 habitants», affirme-t-il notamment. De son côté, Jean-Claude Luche assurait son successeur de « son soutien entier » ; l’actuel président du conseil départemental annoncera vendredi, à l’occasion de sa dernière cérémonie des vœux, la date de sa démission.

  • Où seront stockés et traités les déchets aveyronnais ?

Le dossier concernant le traitement et la valorisation des déchets aveyronnais a pris passablement d’années de retard. Et l’on ne sait toujours pas, avec certitude, quel site et quel opérateur seront finalement retenus. Porté par l’Aveyronnais Sévigné et le groupe Séché Environnement (qui assure la dépollution des sites d’Umicore depuis 2007), le projet Solena a pris un temps d’avance sur le projet tarnais de Tryfil, mais se heurte, sur place, à une forte vague de contestation. Ce projet de l’ordre de 40 M€ prévoit la création d’un centre de stockage et de traitement, d’une capacité de 110 000 tonnes, sur 70 hectares de terrains situés sur les hauteurs de Viviez et d’Aubin. 

En attendant l’ouverture de l’enquête publique, selon toute vraisemblance à l’automne 2017, et le lancement des appels d’offres (début 2018 ?), le projet est aujourd’hui dans sa phase de concertation. Alors que les opposants au projet Solena continuent à se mobiliser et à se structurer, les responsables de Solution Environnement Aveyron veulent « informer et expliquer », afin que « chacun puisse disposer des éléments d’appréciation et de compréhension nécessaires. » Les uns et les autres parviendront-ils à trouver un terrain d’entente où vont-ils s’enfermer dans un inextricable bras de fer, qui pourrait se prolonger bien au-delà de cette année 2017 ?

  • Le Tour de France fait une double étape les 15 et 16 juillet 

Après 1984 (arrivée à Rodez en provenance déjà de Blagnac avec l’unique victoire de sa carrière du Français Pierre-Henri Menthéour), après 2010 (départ de Rodez à destination de Revel) et après 2015 (arrivée à Rodez en provenance de Muret avec le succès du Belge Greg Van Avermaet au sommet de la Côte Saint-Pierre devant Peter Sagan, puis départ le lendemain toujours du chef-lieu aveyronnais pour rallier Mende), le Tour de France fait à nouveau étape en Aveyron. Pour la quatrième fois en trente-trois ans, la troisième en moins d’une décennie.

A l’occasion de sa 104e édition, qui s’étirera du 1er au 23 juillet avec un grand départ donné de Düsseldorf (en Allemagne), la Grande Boucle s’arrêtera ainsi dans le département samedi 15 puisque la 14e étape, longue de 181 kilomètres, mènera le peloton de Blagnac à Rodez, en passant par Lincou et le col de Bonnecombe, avec une arrivée jugée une nouvelle fois en haut du mur de Saint-Pierre, tremplin pour un puncher. Le lendemain, le Tour poursuivra sa route au départ de l’Aveyron, plus précisément de Laissac, avec, après un passage par Saint-Geniez, la Montée de Naves d’Aubrac. L’arrivée de cette 15e étape (189 kilomètres) est fixée au Puy-en-Velay.

  • Parc naturel régional de l’Aubrac. Bientôt la labellisation 

L’Aveyron comptera cette année deux parcs naturels régionaux sur son territoire. En effet, outre le parc naturel régional des Grands Causses, le parc naturel régional de l’Aubrac est tout proche de sa concrétisation avec sa labellisation attendue ce premier semestre. Un projet qui a pris du temps car, fait unique en France, il a dû accorder les violons de trois régions (désormais deux) et de trois départements : 33 communes en Aveyron, 12 dans le Cantal et 37 en Lozère sont dans le périmètre validé soit 82 communes. Le syndicat mixte qui est aux manettes vient d’obtenir la labellisation d’un pôle pleine nature visant à faire vivre l’Aubrac aux 4 Saisons.

  • Des incertitudes planent sur l’industrie aveyronnaise

Que réserve l’année 2017 à l’industrie aveyronnaise ? Difficile, pour l’instant, d’y voir très clair, tant il est vrai que certaines incertitudes planent au-dessus de plusieurs entreprises du département pesant des centaines d’emplois, qu’il s’agisse de Bosch, à Rodez, Sam Technologies ou MTI, à Decazeville, pour ne citer que les principales. Face à un marché du diesel, qui ne cesse de reculer et qui subit des « attaques » de toute part, le groupe Bosch sera certainement contraint de réviser sa stratégie industrielle. D’ores et déjà, le plan de production 2007 prévoit un recul de 5 % pour les injecteurs common rail et de 7 % pour les buses d’injecteurs. Finalement, seule la fabrication de bougies devrait maintenir la cadence avec une hausse envisagée de 1 %. 

Les 17 M€ d’investissements qui étaient logiquement programmés début 2017 étant finalement reportés, les représentants du personnel n’ont pas manqué de tirer la sonnette d’alarme pour réclamer l’apport de nouvelles fabrications, afin de maintenir les 1 600 emplois actuels du site. Sud, le syndicat majoritaire, souhaite faire de l’usine de Rodez une « vitrine technologique », traduisant l’évolution industrielle du secteur de l’automobile.

Non loin de là, dans le Bassin de Decazeville, Sam Technologies, dont la procédure de sauvegarde a été prolongée de six mois, attend de savoir de quoi sera constitué son avenir. Cinq repreneurs potentiels (ils étaient 17 au départ) sont toujours en lice auprès du tribunal de commerce de Paris : un industriel belge, deux groupes chinois, un fonds de pension américain, et « Arche Union », porté par la famille Michaux, l’actuel actionnaire majoritaire du groupe Arche, duquel dépendent l’usine viviézo-decazevilloise et ses 550 salariés.

Le sous-traitant automobile aveyronnais, dont le carnet de commandes est bien rempli, bénéficie notamment du « soutien » du groupe Renault, l’un de ses principaux donneurs d’ordres. Un dossier majeur, qui fait l’objet d’un suivi particulier auprès du ministère de l’Industrie. Toujours à Decazeville, l’usine MTI (90 salariés), qui appartient au groupe Figeac Aéro, a connu des moments difficiles, provoqués par la perte d’importants marchés dans le secteur de l’industrie pétrolière et gazière. L’entreprise de mécanique et travaux industriels de la zone du Combal continue à tout mettre en œuvre pour diversifier ses productions. Avec de premiers résultats encourageants et de nouveaux marchés, décrochés notamment dans le domaine du transport ferroviaire.

  • La maternité de Decazeville, une fois de plus, sur la sellette

Fermé pour une durée de trois mois le 6 octobre dernier à la suite du double décès d’une maman et de son enfant survenu au cours de l’accouchement, le service gynécologie et obstétrique de l’hôpital de Decazeville aurait dû rouvrir ses portes en ce début d’année. Las, début décembre, et alors même « qu’aucune faute ou négligence directe » ne peuvent lui être reprochées, Mme Cavaillé, la directrice de l’Agence Régionale de Santé (ARS) prolongeait de six cette interdiction d’exercer.

Au motif qu’il existe « des risques graves », des « dysfonctionnements » et que des « exigences réglementaires ne sont pas respectées » engendrant des « risques graves pour la sécurité des activités obstétricales ». Très vite la population du Bassin est entrée en résistance à travers le Collectif Tous Ensemble qui comporte élus, syndicats, praticiens libéraux, représentants du monde associatif et économique.

Tous s’insurgent contre cette décision qui, ici « ne dupe personne ». Pour eux, « l’ARS instrumentalise un drame » qui, selon le rapport d’autopsie, serait la conséquence d’un hématome rétro placentaire, dont la cause n’a pas été identifiée. Chaque année hélas, environ 80 cas similaires sont enregistrés en France sans que pour autant on ferme les maternités où ils surviennent. Alors pourquoi fermer la maternité de Decazeville, « si ce n’est pour fermer un service que l’ARS ambitionne de liquider depuis près de 20 ans ? »

Les défenseurs de la maternité, développent eux un argumentaire en tous points différent de celui de l’ARS. « Il faut, disent-ils, donner à l’hôpital de Decazeville les moyens de fonctionner et non pas le sanctionner en attendant qu’il n’y ait plus d’obstétriciens ni de sages femmes ». Une défense de la maternité d’autant plus impérieuse que sa fermeture porterait un sérieux à la pérennité de l’hôpital dans son entier. La mobilisation a déjà commencé et elle devrait aller crescendo.

  • En juin, les Aveyronnais éliront leurs nouveaux députés 

Les 11 et 18 juin 2017, quelques semaines après les élections présidentielles des 23 avril et 7 mai, les électeurs aveyronnais seront appelés à choisir leurs nouveaux députés. Une chose est certaine, le département aura forcément un nouveau parlementaire, puisque la députée decazevilloise sortante, Marie-Lou Marcel a décidé de ne pas solliciter un troisième mandat, dans la deuxième circonscription de l’Ouest-Aveyron.

Le jeune conseiller départemental capdenacois, et actuel secrétaire du PS aveyronnais, Bertrand Cavalerie, tentera de lui succéder. Il sera principalement opposé au vice-président du conseil départemental, en charge des finances, André At, qui a obtenu l’investiture des Républicains.

Mais on parle également d’une possible candidature dissidente, à droite, du premier adjoint au maire de Villefranche-de-Rouergue, Laurent Tranier. Dans la première circonscription, le député sortant des Républicains, Yves Censi, tentera de réussir la passe de quatre face à la jeune candidate socialiste Sarah Vidal, qui a remporté la mini-primaire face à l’autre candidate ruthénoise à la candidature Monique Herment-Bultel.

Dans la troisième circonscription, le jeune député sortant des Républicains, Arnaud Viala, qui a succédé à Alain Marc, en septembre 2015, sera de nouveau partant pour tenter d’asseoir sa légitimité parlementaire. Au parti socialiste, la candidature est logiquement promise à une femme, comme cela était le cas pour la première circonscription. Mais, pour l’instant, aucune candidate à la candidature ne s’étant véritablement manifestée, le PS se retrouve quelque peu dans l’impasse, et le problème n’est toujours pas tranché. Le parti socialiste se résignera-t-il finalement à présenter un candidat. Ou se rangera-t-il derrière une candidate issue d’une autre formation politique de la gauche ? 

  • Intercommunalité : janvier pour tout remettre en ordre

Le Schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) a été arrêté en mars dernier par le préfet Louis Laugier, au terme de quatre années de débats entre les élus et avec le représentant de l’état. 2017 sera donc l’épilogue - définitif - de ce feuilleton politico-territorial. Il s’agissait de réduire le nombre d’intercommunalités en Aveyron, à commencer par les communautés de communes : au nombre de 36 jusqu’alors, les voilà 19 désormais, avec mise en place officielle ce 1er janvier 2017. 

Réduction du nombre de territoires veut dire fusion : deux, trois (voire plus) conseils communautaires n’en font plus qu’un depuis ce début d’année. Ces changements concernent 12 des 19 nouvelles intercommunalités. Il va donc falloir, pour celles-ci, recomposer la représentation démocratique. Et il appartient aux élus, pour chaque nouvelle intercommunalité, de définir le nombre de conseillers, en fonction de la population et en veillant à ce que chaque commune soit représentée au moins par un élu. Leurs propositions doivent ensuite être validées par le préfet.

A ce jour, les douze communautés de communes ayant changé de périmètre ont constitué le nombre de sièges qu’il leur faut pourvoir. Les nouveaux conseils ont quatre semaines pour se mettre en place, laissant le temps, si nécessaire, de procéder au sein des assemblées municipales à de nouvelles désignations de délégués communautaires. Si deux présidents ou plus cohabitent actuellement, c’est le plus âgé d’entre eux (doyen d’âge) qui assure la présidence jusqu’à la nouvelle élection au sein des conseils communautaires.

  • Les dossiers agricoles de 2016 resteront à suivre en 2017

Sur le plan départemental, l’année agricole 2017 serra marquée par la suite des dossiers qui ont fait l’actualité en 2016. Notamment l’évolution de la grippe aviaire, du prix du lait, des exportations bovines, du positionnement par rapport à la présence du loup, de la nouvelle cartographie des zones de montagne...

Sur le plan national, les agriculteurs s’apprêtent donc à changer de ministre, après un quinquennat passé « aux côtés » de Stéphane le Foll, mais suivront de près, en préambule, l’élection à la présidence de la FNSEA. Une FNSEA de laquelle s’est retiré en fin d’année Dominique Barrau de son poste de secrétaire national, et dont les élections se dérouleront en mars du côté de Brest. Puis, naturellement, l’agriculture aveyronnaise devrait fortement se mobiliser pour sa participation au Salon de l’agriculture (25 février au 5 mars) ainsi qu’au salon professionnel de Villepinte (26 février au 2 mars).

  • Trois chantiers à suivre : Espalion, Saint-Mayme et la RN88 

Durant l’année 2017, les travaux iront grand train pour le contournement d’Espalion. Si tout se passe comme prévu en effet, toutes les finitions seront terminées à la fin de l’année, la réalisation de la chaussée étant prévue pour l’été. Pour ce qui est du « barreau de Saint-Mayme », il faudra patienter un peu plus. 2017 sera toujours consacré aux terrassements et à la réalisation d’ouvrages d’art. La mise en service est prévue pour la fin de l’année 2019.

Enfin, pour ce qui est de la jonction finale entre Albi et Rodez par la RN88, 2017 sera également une année de travaux de fonds, la mise en service étant prévue pour la fin 2018. Quant à la section comprise entre Rodez et Séverac-le-Château, 2017 ne sera pas une année de trop pour aller chercher les subsides nécessaires à sa réalisation...

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